[Pro] 12.Charles Kaboré

«Une offre d’un club comme l’OM n’arrive qu’une fois dans la carrière d’un footballeur. Je ne pouvais pas la refuser» assure d’entrée Charles Kaboré. Transféré en provenance de Libourne Saint-Seurin fin 2007, le milieu de terrain burkinabé se fond petit à petit dans l’effectif marseillais. Avec une certaine réussite si l’on en croit ses cinq apparitions sous le maillot olympien, toutes compétitions confondues.
Arrivé pour confirmer ses bonnes prestations en L2 et s’inscrire dans le long terme à l’OM, Charles Kaboré est revenu sur son intégration et son premier mois à Marseille sur OMtv lors de l’émission Décrassage. «Pour l’instant ça se passe bien. Je travaille à l’entraînement et j’essaye d’apprendre aux côtés des joueurs qui ont plus d’expérience. Je me sens bien» a-t-il confié. A l’entraînement, il «rigole beaucoup avec Lorik (Cana) et Benoît (Cheyrou)», presque naturellement puisqu’ils sont tous milieux de terrain. Deux joueurs qu’il apprécie beaucoup et dont il s’inspire. «J’ai deux beaux exemples à mon poste. Lorik est un très bon récupérateur et Benoît joue très vite vers l’avant. Il sont en forme en ce moment, je suis content pour eux et j’espère apprendre beaucoup à leurs côtés» révèle-t-il.
Même s’il n’a pas le même profil sur la pelouse, Charles Kaboré se sent également très proche de Valbuena. «Quand je suis arrivé à Libourne, il était déjà parti. C’est une petite référence pour moi car il vient du même club, il a joué en National et moi en Ligue 2… C’est un joueur exceptionnel» répond-t-il lorsqu’on lui demande son avis sur son coéquipier. A l’image de Valbuena, Charles Kaboré ne veut donc pas brûler les étapes et souhaite poursuivre son apprentissage. C’est d’ailleurs dans cette optique là qu’il a été recruté, comme l’a expliqué Pape Diouf en détaillant la double politique de l’OM en matière de recrutement. «Répondre au souci d’avenir, une politique de club qui nous conduit à trouver de jeunes talents sur lesquels nous pouvons compter à court ou moyen terme, comme Valbuena ou Kaboré», l’autre politique concernant plus directement l’équipe première.
Pour sa grande première au Vélodrome, contre Valenciennes, Charles a remplacé Benoît Cheyrou à trois minutes de la fin. «J’ai eu des petits frissons au moment d’entrer car le Vélodrome est immense et ça change de Libourne» raconte l’intéressé. Mais, une fois sur le terrain, «j’oublie le stress et je me concentre sur le match» poursuit-il. «Quand je rentre, c’est pour soulager la défense, récupérer le ballon et essayer de ne pas le perdre».
Dimanche, Kaboré vivra son premier derby, face à Nice. Hasard du calendrier, il aurait pu souffler ses vingt bougies le jour du match (samedi 9 février), mais les retransmissions télévisées en ont voulu autrement. «On pense déjà au match car c’est la prochaine rencontre et elle sera très importante. Ce sera mon premier derby. Je vais vivre pour la première fois la préparation d’un match comme celui-là, et voir comment ça se passe» conclut-il. Et pourquoi pas faire une nouvelle apparition sur la pelouse du stade du Ray…