[Bordeaux] Le topic des Vainqueurs de la Coupe de la Ligue

Triaud : «Aulas m'amuse...»

Jean-Louis Triaud, le président des Girondins, juge «capital» pour le titre le choc contre Lyon, dimanche à Gerland (20h55). Pour le patron bordelais, qui s'exprime dans L'Equipe, samedi, «la pression est sur le leader» tandis que la «position d'outsider (des Bordelais, à trois points de l'OL) est confortable». Interrogé par Bernard Lions sur les déclarations de son homologue lyonnais assurant que Bordeaux est favori pour le titre, Jean-Louis Triaud répond : «Aulas m'amuse...» Et ajoute : «Quoiqu'en dise Aulas, tout résultat positif passera pour un exploit».

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Cavenaghi convoqué en sélection

Fernando Cavenaghi, l’attaquant argentin de Bordeaux, a été convoqué par Alfio Basile pour disputer un match amical contre l’Égypte, le 26 mars au Caire. À vingt-quatre ans, Cavenaghi a inscrit 9 buts depuis le début de l’année 2008. International en moins de 20 ans, Cavenaghi n’a encore jamais été sélectionné avec l’Argentine, mais déclarait il y a une dizaine de jours : « Bien sûr que j’y pense. L’équipe nationale, c’est un rêve. Ces dernières semaines, j’ai eu beaucoup d’appels de journalistes argentins. C’est sûr que marquer me rapproche de la sélection. »

WENDEL DE RETOUR DÈS SAMEDI ?

– Wendel, blessé à une cheville contre Lyon, a repris la course et fait un travail individualisé avec un kiné. Laurent Blanc espère le récupérer pour samedi à Valenciennes. Mathieu Chalmé, suspendu, ne jouera pas contre ses anciens coéquipiers lillois demain en Coupe de France. Bordeaux enregistre en revanche le retour de Trémoulinas qui a purgé sa suspension dimanche.

« M. Poulat a été très égoïste »

LAURENT BLANC accuse l’arbitre de Bordeaux-Nancy (2-1, samedi) d’avoir « chargé » Micoud dans son rapport pour protéger sa carrière.

Jean-Louis Triaud avait décidé de lâcher les chiens et de s’inviter au point presse, hier matin. « Mon chien et moi, on vient vous tenir compagnie pendant que Laurent Blanc est sous la douche. » Après avoir attaché le « monstre » (un Jack Russell, deux fois plus petit qu’un caniche), le président girondin a manifesté son « incompréhension face au battage médiatique » autour de l’action de Micoud ayant poussé M. Poulat à accorder, à tort, le penalty de la victoire devant Nancy (2-1, samedi). « Micoud a fait faute mais n’a pas triché », a-t-il estimé. Puis, il a expliqué pourquoi il refuse de rejouer ce match. « J’ai dit à mon ami Rousselot : “Pas de problème, à condition qu’on rejoue aussi les cent matches de la saison où il y a eu des erreurs d’arbitrage.” Bon, je n’ai pas tenu assez longtemps car l’entraîneur n’est toujours pas là... Comme vous avez demandé l’avis d’un sociologue (dans le quotidien Sud-Ouest, un sociologue analysait les comportements des joueurs bordelais ces derniers jours), je peux aussi vous donner l’adresse de l’archevêque de Bordeaux. Ah ! tiens, Blanc arrive. »

– Vivez-vous votre semaine girondine la plus agitée ?
– Oui, mais pas la plus agitée de ma carrière. J’en ai connu de beaucoup plus agitées en Italie ou en Espagne. Les éléments négatifs n’ont pas perturbé mais empoisonné son bon déroulement. Les garçons ont toutefois bien travaillé ; sans que cela nous garantisse un résultat à Rennes.

– Que pensez-vous de l’“affaire Micoud” ?
– D’abord, je tiens à rappeler que je ne m’exprime pas sur les faits de jeu. Pour donner une réponse bateau, ils s’équilibrent sur la saison. Je reviens sur ceux de Nancy en espérant que ce sera la dernière fois. Ce match, on l’a gagné. Il a été agressif. Ça explique que Nancy a fini à neuf. C’était à Brison de comprendre que son agressivité ne lui permettrait pas de le finir. Sur l’action litigieuse, que je n’ai vue qu’à 3 heures du matin, je m’en suis expliqué avec Jo (Micoud). Il a eu une mauvaise réaction. Je peux en parler. J’ai eu la même en demi-finale de la Coupe du monde 1998 et j’ai vécu la finale sur le banc. Celle de Jo a permis à Bordeaux de prendre l’avantage. Sans elle, rien ne dit que nous n’aurions pas gagné ou perdu.

« Que cette histoire s’apaise »

– Sauf que vous l’avez emporté à cause de ce “fait de jeu”.
– Il ne l’a pas prémédité. Jo est très décrié depuis. Le traiter de tricheur est un terme fort, très dur. Qui l’a énormément touché. L’homme et le joueur l’ont très mal vécu. Il n’ira pas à Rennes (voir par ailleurs).

– À vous entendre, Bilic ne serait pas un tricheur…
– Justement pas. Il a été promu à l’UNICEF. Je ne pense pas que cette organisation prenne des tricheurs. J’ai eu une mauvaise réaction, lui aussi.

– Quelle est donc votre définition de la tricherie ?
– Un tricheur l’est viscéralement, toute sa vie. Si Jo en était un, ça se saurait. M. Poulat s’est focalisé sur ce fait de jeu.

– Que pensez-vous de son rapport ?
– Il a vu qu’il avait commis une erreur de décision. Il n’a pas effectué de rapport juste après le match. Après visionnage des images – comme quoi, la vidéo sert souvent dans le football pour se défendre ou attaquer –, M. Poulat a agi de façon très égoïste. Il pense avant tout à sa carrière. C’est respectable. Mais il ne faudrait pas faire un exemple avec Micoud.

– Et si c’est le cas ?
– Il est dans un tel état qu’il assumera les conséquences. Le club fera tout pour que cette sanction ne devienne pas exemplaire. Ce serait bien que cette histoire s’apaise et se règle une bonne fois pour toutes, même s’il est sanctionné. Mais je ne suis pas sûr qu’il le sera.

– Adhérez-vous au boycottage des médias décrété par vos joueurs ?
– Oui. Si vous me traitez de simulateur et de tricheur en me faisant un procès d’intention, je ne viens pas vous parler. À partir de là, les autres joueurs ont voulu marquer le coup en se montrant solidaires. Cette situation n’est pas définitive et permanente.

– Cela n’est-il pas, aussi, un bon et vieux moyen de ressouder votre groupe ?
– Peut-être que mes joueurs seront plus solidaires à Rennes.

– Craindrez-vous l’arbitrage ?
– On verra. Je n’ai jamais expliqué une défaite par l’arbitrage.

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