[José Anigo] Le patron du club, coach, il sait tout faire

«Le foot amateur marseillais est malade»

José Anigo, directeur sportif de l'OM, connaît très bien les quartiers Nord marseillais, dont il est originaire. Même s'il n'y habite plus, une grande partie de sa famille est encore installée là-bas. L'ex-coach olympien, qui a fréquenté notamment les clubs d'Endoume et de Consolat, en sait aussi un rayon sur le foot amateur de la cité phocéenne... Son regard est lucide sur la situation. Pendant quarante minutes, il s'est confié pour France Football. Vous retrouverez une partie de cet entretien dans le FF en kiosques à partir d'aujourd'hui. Dix pages sont consacrées au football qui se joue dans les quartiers difficiles de Marseille.

«Frais-Vallon, la Castellane, la Cayolle, Félix Pyat… Vous saviez que tous ces lieux de foot marseillais manquaient autant de moyens ?
Peu de monde se penche sur ces clubs de quartier alors qu’ils manquent de moyens financiers, de moyens sportifs… Ils manquent de tout. Ce qui me choque, c’est que le foot est quelque chose de vital à Marseille. Ça me paraît quand même bizarre que l’on ne les aide pas davantage à se développer. Ces clubs ne tiennent et ne vivent que par les bénévoles, que par des gens qui ont l’amour de leur quartier. Si ces gens arrêtent, ces clubs ferment, tout s’arrête, c’est terminé. Quand je vois aujourd’hui ce qui se passe à Marseille, c’est bien dommage que l’on ne développe pas plus le foot.        

Que manque-t-il dans le foot amateur marseillais ?
Il manque à Marseille des infrastructures. Des stades dignes de ce nom. Honnêtement, la ville a fait quand même quelques efforts. On y vient doucement aux terrains synthétiques. Un peu plus doucement qu’ailleurs, ça c’est vrai. Mais on y vient. Ces quartiers ont besoin que ça aille vite, surtout maintenant. Le foot amateur marseillais est malade, il a besoin d’aide, d’oxygène. Il est sous perfusion. Ce foot ne tient que par les bénévoles, mais ces gens-là s’essoufflent. Il y a eu très peu d’évolution au niveau des structures à Marseille depuis trente ans. On a changé les grillages, on a amélioré les vestiaires ; mais c’est un pansement sur une jambe de bois, c’est pas grand-chose. C’est dommage. Quand on voit le nombre de gamins qu’il y a dans les cités, le nombre de talents, le potentiel… Quand on voit les nombreuses possibilités qu’il y a pour ces gamins de s’élever, de faire de leur vie un rêve par rapport au foot… Il y a de bons éducateurs dans les quartiers, de bonnes personnes qui prennent le temps de s’occuper des ados. Mais est-ce qu’ils ont les moyens suffisants ? Je ne pense pas.    

Ce foot amateur marseillais n’est-il pas au bord de l’implosion, concrètement ?
Il y a quelques jours, on a fait une détection à la Commanderie avec des jeunes nés en 2001, et j’étais présent. Il y avait une vingtaine de gamins des cités de Marseille. Eh bien, j’ai vu du talent chez ces jeunes des quartiers. Ce qui montre bien qu’il n’est pas forcément nécessaire pour nous d’aller chercher ailleurs. Il y a du potentiel chez ces enfants des cités : ça veut dire que ça bourgeonne, que ça vit encore, que ça bat encore. Ça signifie que le travail des éducateurs dans les cités est bien fait.

L’OM n’est-il pas coupable de non assistance à personnes en danger par rapport à ces clubs des quartiers ?
Non, absolument pas. Pour les clubs de quartier, l’OM c’est le grand frère.

L’OM aide-t-il ces clubs de quartiers financièrement ?
Nous ne donnons pas d’argent aux clubs. Parce qu’on ne veut pas mettre le doigt dedans… Comment voulez-vous, vu le nombre de clubs, qu’on en aide un plus qu’un autre alors que tous ces clubs nous fournissent en jeunes joueurs ? Si on aidait financièrement un club, et pas les autres, vous ne croyez pas que ça ferait plus de dégâts ? Si on donnait de l’argent à un club, pour quelles raisons nous ne le ferions pas pour tous les autres clubs ? Et est-ce que l’OM a les moyens d’aider financièrement tous les clubs marseillais ? Non, concrètement non. Dès que l’on fait quelque chose pour un club, il y a un certain climat qui s’installe autour des autres clubs ; ça crée un certain malaise.

Que faites-vous alors pour ces clubs ?
Quand on recrute un joueur d’un club de Marseille, et quand on voit que ce club fait des efforts pour leurs jeunes, il nous arrive de lui payer du matériel : ballons, chasubles, plots, cerceaux. L’aide, elle doit venir aussi des politiques, qui doivent développer un peu plus de choses dans les cités sensibles où se trouvent ces clubs. Il y a aussi une Fédération (la FFF) qui engrange énormément d’argent et qui devrait redistribuer à un moment donné à ces clubs… Même si elle le fait certainement, dans une certaine mesure. Mais les moyens doivent être un peu plus importants pour aider ces gamins à sortir des cités sensibles par le sport, le foot. Par ailleurs, ça nous est arrivé qu’un éducateur d’un club amateur marseillais veuille venir chez nous voir comment on travaille, voir comment ça se passe à la préformation, à la formation… Eh bien, on a dit oui. ç’a toujours été ouvert chez nous.

«Je me mets la tête dans le guidon au niveau travail pour éviter de trop penser à mon malheur.»

Vous avez récemment déclaré que vous comptiez aider les quartiers Nord. Comme vous êtes originaire de ces quartiers, et que vous avez cinquante-deux ans, n’y avait-il pas moyen de le faire avant ?
Bien sûr que j’aurais pu le faire avant. Il n’est jamais trop tard pour le faire. Ce que je veux faire, c’est au-delà du foot, ça n’a rien à voir avec le foot. Ce que je veux faire avec plusieurs autres personnes, c’est aider les gamins des cités à venir dans un lieu précis, qui sera dans les quartiers Nord, et là, il leur serait apporté du soutien scolaire ; ils seraient aussi amenés à faire du théâtre, des activités en rapport avec la culture… ça peut être du chant, du rap, du hip hop. Et ils feraient également du sport. Des sports où il y a combat et surtout respect : judo, karaté, boxe… On a déjà mis la machine en route. Pour le foot, il y a les clubs dans les cités qui sont déjà là. L’élément important, c’est le social. Si nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans un océan, c’est pas grave. Mais on aura fait des choses. On n’a pas vocation à sauver tout Marseille. Mais on a vocation à se retrousser les manches, à en sortir quelques-uns (des difficultés) si on peut.  

Est-ce que vous pourriez quitter l’OM pour rejoindre cette structure ?
Non, absolument pas. Mon but, c’est de mettre en route quelque chose, et quand ce sera bien avancé, c’est que les gens qui m’accompagnent, qui sont des passionnés, soient mis en lumière.

Avez-vous parlé de ce projet au président de l’OM, Vincent Labrune ?
Oui, on a évoqué le sujet avec Vincent mais nous devons l’approfondir. Dans le lieu qui accueillera les gamins, il y aura peut-être des travaux à faire. Peut-être que là l’OM interviendra… Parce que ce club a un rôle important à jouer socialement à Marseille. L’OM fait beaucoup, d’ailleurs. L’OM, à travers son fond de dotation et son service social ‘’OM attitude’’, fait énormément de choses, notamment pour des enfants malades et défavorisés. On ne peut donc pas dire que l’OM ne fait rien.  

Nous avons assisté à la défaite de l’OM contre le PSG (1-2, 6 octobre dernier) devant la télé dans un bar situé dans les quartiers Nord. Les ados s’étaient montrés très déçus par le manque de combativité des joueurs de l’OM...
Ils ont raison de le dire. Sur la 2e période (contre le PSG), c’est vrai qu’on n’a pas fait le boulot. La critique est juste. Le foot, c’est une question de mentalité. Ces jeunes que vous avez rencontrés dans les cités, ils sont dans le même état d’esprit que moi je l’étais quand je suis arrivé jeune à l’OM. J’avais la faim, l’envie, la volonté, la passion. Ce sont les ingrédients que l’on doit retrouver sur un terrain de foot dans une région comme la nôtre et encore plus qu’ailleurs.
Marseille. (L'Equipe)

Pensez-vous que le foot aurait pu sauver votre fils Adrien (NDLR : tué par balles le 5 septembre dernier, à Marseille) ?
Il n’était pas trop mal au foot quand il était jeune. Mais plus que le foot, je vous dirai le sport certainement. Il y a plein de gamins qui sortent aujourd’hui des cités par la boxe, par plein de sports, par la culture aussi. Quand on voit IAM, Soprano…

Depuis la mort de votre fils, ne voyez-vous pas les quartiers Nord de Marseille d’une autre manière ? Ne les redécouvrez-vous pas ?
Non, pas du tout. Je ne les ai jamais perdus de vue. J’ai toujours vu ce qui s’y passait, ce que les gens en faisaient. Il y a beaucoup de gens intéressants dans les cités et ma famille y vit encore.

Dernière question : comment allez-vous et est-ce que vous revenez petit à petit à la vie ?
Je ne sais pas si on peut revenir à la vie quand on a connu ça. Mais je me mets la tête dans le guidon au niveau travail pour éviter de trop penser à mon malheur.»

:France Foot:

Anigo attaque Canal+ en justice

On a appris dans les colonnes de La Provence aujourd'hui que José Anigo citait le directeur de Canal Plus Bertrand Meheut devant le tribunal correctionnel pour diffamation.

Au lendemain de l'assassinat de son fils Adrien, Les "Guignols de l'info" évoquaient l'affaire en faisant le parallèle entre le football et le grand banditisme. L'affaire sera plaidée le 4 février 2014.

:Le Phoceen: 

Apriori c'est lui le nouvel entraineur toujours selon RMC

Provisoirement je l'espère parceque c'est pas la bonne solution... Et puis il est pote avec Cheyrou, le problème sera le même...

Anigo il est trop pote avec certains joueurs au club, il peut pas devenir coach de l'OM.

En intérim jusqu'à la trêve d'après :Lequipe: 

Pas une mauvaise idée là par contre. On va prendre notre temps pour pas se tromper dans notre choix.

Il y a des situations qui imposent le changement... L'avenir nous dira du cette solution était la bonne, mais je suis franchement contre Anigo entraîneur...

Au moins avec Angio on gagnera un match sur trois.

51 matchs : 18 victoires, 16 nuls, 17 défaites.

Beye13 a écrit:

Au moins avec Angio on gagnera un match sur trois.

51 matchs : 18 victoires, 16 nuls, 17 défaites.

Ca fait flipper quand même.

"José prend l'équipe au minimum jusqu'à la trêve" @ Labrune

Bon on a comprit...

Citation :

"Je n'ai pas laissé le choix à José" @ Labrune

"Salarié du club je n'avais pas le choix" @ Anigo

Il rigole pas Labrune.

"4 matchs arrivent on fera le point après je me projette pas plus loin" @ Angio

Beye13 a écrit:

"4 matchs arrivent on fera le point après je me projette pas plus loin" @ Angio

Dortmund, Lyon, Bordeaux, j'oublie lequel?

Bonsoir à tous,

supporter de OM depuis 1958 ,mais je pense que cà va ce terminer, MONSIEUR ELIE BAUP ,

à fait du bon travail à l'OM, et anigo à toujours foutu la merde, c'est lui qu'il faut virer et là l'OM va renaitre     jo

jo! a écrit:

Bonsoir à tous,

supporter de OM depuis 1958 ,mais je pense que cà va ce terminer, MONSIEUR ELIE BAUP ,

à fait du bon travail à l'OM, et anigo à toujours foutu la merde, c'est lui qu'il faut virer et là l'OM va renaitre     jo

Oui il doit partir mais là pour le coup je pense qu'il n'a rien à y voir dans ce fiasco.

Le coté carré de Cheyrou.

Lol, mdr, ptdr, je continu ou c'est bon?

Anigo : "Des choses qui vont changer"

Avant son premier match à la tête de l'OM cette saison, José Anigo a évoqué les changements qu'il va apporter.

José, vous pourriez changer de tactique et passer en 4-4-2 ?
José Anigo : "C'est difficile de changer de schéma en ayant peu de séances d'entrainement, car finalement, on va avoir deux matchs par semaine et je n'ai que deux semaines devant moi. L'idéal, c'est de rester dans l'organisation que l'on maitrise le mieux, qui peut évoluer en cours de match ou peut-être changer même avant. Mais aujourd'hui, c'est de donner un visage différent, plus qu'une option tactique différente."

Vous sentez avoir déjà agi sur le comportement des joueurs ?
J.A. : "Je n'ai pas cette prétention-là. J'attends de voir demain. Vous verrez vous-même s'il y a un état d'esprit qui a changé, s'il y a un groupe qui réagit et qui répond. Élie a fait du bon boulot le temps où il a été ici. Sa situation a été en partie compliquée, parce que les joueurs n'ont pas fait ce qu'il fallait faire. Ce n'est pas une question d'entraineur. Après, qu'est-ce qu'on va pouvoir faire demain ? Déjà, rentrer avec un esprit différent de ce qu'on a montré contre Nantes, ça, c'est sûr."

Quels sont les ingrédients de votre discours ?
J.A. : "Je pense dire aux joueurs ce que j'ai envie de leur dire, quand il faut leur dire. Je ne me mets pas les gants. J'ai cette facilité et cette proximité avec eux aussi pour pouvoir le faire. Ce n'est pas comme si j'étais parachuté dans un club où je ne connais pas les joueurs. Je les connais bien. Pour avoir parlé avec eux et Élie depuis un an et demi, la plupart, on arrive à cerner leurs défauts et leurs qualités. Après, à moi de faire ce que j'ai à faire à l'intérieur. Ce qui se passera à l'intérieur restera à l'intérieur, mais oui, on va changer les choses, dans l'état d'esprit, l'engagement. Il y aura certainement beaucoup de choses qui vont changer."

 :Le Phoceen: 

«Ce qui prédomine, c'est la déception car jusqu'à la 88e minute, même à 10, on a su gérer les situations, toutes les vagues allemandes qui nous arrivaient dans la gueule. Mais, à 11 contre 11, j'aurais voulu voir car il y avait un vrai match. Je trouve l'expulsion de Dimitri (Payet) assez sévère et Mendes a joué quasiment une mi-temps en étant KO. Ce qui prédomine, c'est la déception de sortir de la poule sans point, mais l'état d'esprit y était. Je suis satisfait de l'attitude. Sur ce que j'ai vu ce soir et ce que j'avais vu auparavant, je pense qu'il y a des choses à faire avec ce groupe, on a des joueurs de qualité, peut-être qu'il y a une bonne combinaison à avoir. C'est dommage d'avoir peu de temps de travail pour préparer quelque chose mais, malgré tout, ça vaut le coup d'essayer. Je n'étais pas défaitiste avant ce duel, j'ai senti les joueurs bien dans le match. Après, il y a toujours une mauvaise gestion des fins de rencontre, sans doute due à un manque d'expérience.» @ Anigo

avec Elie Baup ,ou anigo rien n'a changé j'ai vue le match c'est pas façile a 10?

Oui enfin hier on a joué Dortmund le finaliste de la LdC quand même. Moi perso' je jugerais dimanche soir et sur les 2 prochains matchs.

je suis d'accord avec toi

Anigo : "Plus que trois matchs"

Le nouvel entraîneur de l'OM, José Anigo, confirme qu'il ne se voit rester que trois matchs encore sur le banc, avant de retrouver son poste de directeur sportif.

José, avez-vous trouvé votre schéma avec le quatuor Thauvin-Payet-Gignac-Khalifa devant ?
José Anigo : "Je ne sais pas, chaque match est différent. Là, contre Dortmund, on était parti dans l'idée de ne pas subir contre Dortmund, parce que c'était une grosse équipe et tout le monde nous voyait bétonner. Bon, au final, au bout d'une demi-heure et l'expulsion de Dimitri, il a fallu bétonner, effectivement, en tirant deux lignes. Mais jusque-là... Je trouve ça dommage, parce qu'il y avait match quand même à 11 contre 11. Bien sûr qu'on est déçu du match, on est déçu de la défaite, on est déçu de sortir de la Ligue des Champions comme ça, mais si on veut regarder le côté positif des choses, il y a eu un combat avec des joueurs qui ont lutté ensemble et qui ont montré un autre visage. Dans ce club, c'est ce qui est important quand même".

Dimanche, c'est Lyon, un match qui tient à coeur à votre président.
J.A : "Jouer Lyon, jouer Dortmund, ce sont de gros matchs, intéressants. Après, ce qui se passe en externe, j'essaie de m'extraire de ça, parce que ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est de préparer l'équipe et j'ai encore trois matchs à faire avec eux, donc le vivre à fond et les amener à prendre des points à Lyon. Sportivement, c'est l'objectif. Que ce soit Lyon, Bordeaux, il va falloir prendre des points".

Vous parlez de trois matchs, vous ne vous voyez toujours pas aller plus loin ?
J.A : "Non".

Ce n'est pas difficile de concerner les joueurs, qui peuvent se dire que, de toute façon, dans trois matchs, vous ne serez plus là ?
J.A : "Ils m'auront toujours comme directeur sportif, quoiqu'il arrive, donc ils ne pourront pas me saborder. Et puis, on n'est pas dans cette relation-là. C'est plutôt paternel, mais qui peut être aussi dur quand il faut l'être. Je les connais par coeur, ils me connaissent par coeur. Ils connaissent mon caractère, je connais le leur. Donc je sais où il faut les titiller quand c'est nécessaire. Entre eux et moi, il y a du respect".

 :Le Phoceen: 

Il a l'air clair, il continuera pas après la trêve.