[Pro] 12.Charles Kaboré

"Je sais qu'il peut jouer à ce poste. Hier, il a fait un match complet, signale le coach. Évidemment, c'est tout nouveau pour lui. Avec sa sélection nationale, il a l'habitude de jouer dans l'entrejeu mais je suis sûr qu'il peut faire une grande carrière en tant qu'arrière droit." @Gerets

La qualité de ces centres super

Quel match pour un joueur qui ne joue pas à son poste (c'est pour ça d'ailleurs qu'on oublie vite quelques petites erreurs tout de même). Les centres, la disponibilité, le fait de se débarrasser d'un ou deux joueurs, tout ça c'était vraiment pas mal et ça me donne envie de le revoir et pourtant j'aime bien Mears.

Kaboré fleurit au printemps

L'international burkinabé dévoile des possibilités très intéressantes au poste d'arrière droit

En croisant, hier, le sourire coquin et enfantin de Charles Kaboré, nous n'avons pas résisté à la tentation de retourner au mois de mars2008. Devant un café, accoudé au comptoir de l'hôtel Mercure du Touquet, où l'OM se trouvait en stage, Charly avait ouvert son coeur pour la première fois. Avec un naturel touchant, parfois passionnant, il avait levé le voile sur l'intimité de son enfance.

Nous avions découvert l'histoire d'un drôle de mec, passionnément accroché à ses racines. Les mois ont passé. Au rythme des résultats, des onze de départ, Charles va et vient dans le onze olympien, à la recherche d'une éclosion.

Mais Charly reste Charly, conscient que, pour avancer, il doit rester accroché à la fibre africaine, ses origines : "Si tu oublies d'où tu viens, tu ne sais pas où tu vas. Tu te perds en route." C'est dans ce credo qu'il puise sa force, c'est vers cette conviction qu'il se retourne au quotidien.

Titulaire, remplaçant ou dans les tribunes, il prend son téléphone et appelle chaque jour le pays, son pays : "J'aime être informé, tout savoir sur les derniers événements en Afrique. J'appelle d'abord ma mère, c'est indispensable. Ensuite, un groupe d'amis se retrouve tous les soirs autour d'une table. Je les contacte à ce moment-là et je leur parle à tour de rôle. Ils m'ont aidé quand j'étais jeune, aujourd'hui je veux leur rendre l'amour qu'ils m'ont accordé."

À 21 ans, il n'a pas envie de se prendre la tête : "La jeunesse doit être patiente, sans jamais baisser les bras, dit-il. Il faut vivre pour apprendre et bien apprendre pour mieux vivre." Paroles de sage en devenir, qui a attendu un an et demi après avoir obtenu son permis de conduire pour acheter sa première voiture. Sur le plan sportif, le voici invité à reconsidérer sa situation.

Pour la deuxième fois en compétition officielle, Éric Gerets lui a confié le poste d'arrière droit : "Il a été fantastique, dit l'entraîneur olympien. Il doit réfléchir, car il peut faire une grande carrière à ce poste. Sa projection vers l'avant, sa qualité de centre ont été très bonnes." Sur le terrain, on a retrouvé un homme aussi disponible que dans la vie. Charles Kaboré fleurit avec ce printemps.

Latéral ? Ce n'était pas une première : "En cadets, au Burkina Faso, mon entraîneur m'avait demandé de jouer arrière gauche pendant trois matches. Il y avait beaucoup de monde au milieu." Comme à l'OM, en somme. Charly s'adapte pour évoluer, grandir, trouver le bon chemin. Dans ce rôle, il commet aussi moins de fautes : "C'est normal, dit Gerets, car au milieu, tu dois regarder de partout, tun'as pas seulement le jeu face à toi."

"Les repères ne sont pas les mêmes, enchaîne Charles. Il y a moins de contacts. Au milieu, tu dois commettre des fautes loin de tes buts pour stopper une action qui se développe rapidement, des fautes tactiques comme on dit. Sur le côté, tu ne peux pas te le permettre, car tu provoquerais des coups francs dangereux. L'aide à l'attaquant est plus soutenue avec des montées, mais aussi une distribution vers ton ailier, ton attaquant de pointe ou le milieu le plus proche. Tu dois encore veiller à ne pas perdre le ballon bêtement." L'élève apprend vite.

"L'humilité reste primordiale, conclut-il. Je dois continuer à me faire connaître, même auprès de l'entraîneur, pour ne pas devenir un joueur de CFA." On connaît des fleurs peu pressées de faner...

La Provence

Demain soir on compte sur toi, continue de donner des caviars.

A force ils seront bien payants.

Encore un gros match de Kakoré je trouve, offensivement il apporte beaucoup. Tous ses centres sont dangereux. Et défensivement il est correcte.

Beye13 a écrit:

Encore un gros match de Kakoré je trouve, offensivement il apporte beaucoup. Tous ses centres sont dangereux. Et défensivement il est correcte.

Il confirme qu'à ce poste il est pas mauvais. Mears n'aura pas vraiment eu sa chance au final

Comme tu le dis, encore de bons centres de sa part. A l'origine du 1er but

Ses centres sont vraiment bons ! Il est vraiment pas mal à ce poste.

La Commanderie : "Si on est premiers, ce n'est pas un hasard" (Kaboré)

Fidèle à lui-même, Charles Kaboré est arrivé tout sourire aujourd'hui à La Commanderie. Le Burkinabé a entre autres abordé les chances de titre pour l'OM. "Le résultat de Bordeaux est bon pour eux, un nul nous aurait arrangé, a-t-il affirmé. Mais c'est à nous de gagner les matches qui nous restent et on sera champion ! Je trouve qu'on est forts, ce n'est pas un hasard si on est premiers."

Le "nouveau" latéral droit olympien en a même profité pour glisser une anecdote à propos de Renato Civelli, son compère de la défense. "Si on gagne le titre, je lui ai dit que je lui paierai une bouteille de champagne !", a-t-il lâché, hilare.

laprovence

Kaboré n'a pas été mauvais hier soir.

Le pari de Charles Kaboré

Lundi matin, en conférence de presse, Charles Kaboré a affirmé avoir fait un pari avec Renato Civelli. «Si nous sommes champions, j’offre une bouteille de champagne à Renato Civelli». Cette petite anecdote montre bien l’ambiance qui règne dans le vestiaire olympien. «On vit comme toujours. On est leaders mais on ne s’enflamme pas. On ne tombe pas dans l’euphorie car ce n’est pas fini. On y croit mais il faut continuer». Et cela se ressent sur le terrain. «On est un groupe uni, on est tous solidaires. Si un joueur n’est pas dans le match, on essaie de l’encourager pour le remettre dedans. Il y a de la concurrence mais à chaque fois que tu joues tu dois montrer ce dont ut es capable pour rester sur le terrain».

OM.net

Kaboré et le champagne pour Civelli

Si l'OM est champion à la fin de saison, de nombreux paris vont tomber... Pape Diouf a promis qu'il se raserait la moustache, Erik Gerets s'est dit prêt à faire une folie, lui qui avait marché pendant 40 km après le sacre de Lierse en 1997, et qui de toute manière, partagera au moins un cigare avec RLD !

Mais entre les joueurs aussi les paris vont bon train. Dernière révélation en date : Charles Kaboré offrira une bouteille de champagne à Renato Civelli si l'OM finit premier du championnat. On espère tous que le champagne coulera à flot fin mai...

lephoceen

Si il vous en reste, envoyez moi un MP j'aime pas le gaspillage!

Si on finit premier un pote Lyonnais mettra sur son MSN "La logique L1 est enfin restaurée" c'est petit mais bon....

Plutôt un bon match, le pénalty qu'il provoque est logique. Mais la main est évitable, un défenseur expérimenté aurait mit ses mains dans le dos sur le centre.

Il a fait le centre décisif pour Cheyrou. ^^

Match correct, sans plus.

c'est pas lui fautif sur la frappe de hazard sauvé par civelli ?

Une belle qualité de centre et un apport offensif très utile.
Pourvu qu'il tienne encore un mois... Match correct.

Une passe descisive, un peno provoqué match correct

Charles Kaboré - Interview:

Comment jugez-vous cette saison avec Marseille, en France ?
Je l’ai bien vécue, même s’il y a eu des moments difficiles. J’étais souvent dans les tribunes. Mais parfois sur le banc et parfois aussi sur le terrain. C’est une formation et ça continue. Je l’accepte, parce que le football tu ne peux pas l’apprendre du jour au lendemain. Et tu ne peux pas tout savoir. Souvent, il faut accepter les choses et se dire que si on est dans les tribunes, c’est que l’on doit travailler encore plus. Et quand on est sur le banc, il faut chercher à devenir titulaire. Je vis ça bien pour le moment.

Vous avez plus de chances de devenir titulaire à l'OM au milieu ou comme arrière latéral ?
J’ai la chance de jouer comme latéral droit pour le moment. L’essentiel, c’est de jouer, de servir mon équipe et après on verra...

Vous vivez une aventure formidable quand même...
Oui, on peut dire ça. C’est extraordinaire : un joueur qui vient du Burkina Faso, que personne ne connaît ! J’ai eu un temps d’adaptation très court. Deux mois seulement et j’étais titulaire à Libourne. Je suis resté là-bas huit mois. Après, j’avais quelques clubs qui me suivaient mais j’ai choisi sans hésiter l’Olympique de Marseille. Une fois à Marseille, j’ai pensé que j’allais être remplaçant pendant un bon bout de temps comme joueur de CFA 2 (Ndlr championnat de France amateur 2) ou comme remplaçant. Je ne pensais même pas que j’allais jouer un seul match de la saison. Et finalement, ça s‘est bien passé et j’ai été titulaire la saison dernière pour un match capital contre le PSG où nous avons gagné 2-1. Là, je me suis dit que c’était vraiment trop beau d’être à l’OM !

Pourquoi avoir choisi l’OM ?
Les autres clubs qui m’avaient contacté voulaient attendre la fin de saison (Ndlr 2007-2008). Comme mon contrat de stagiaire se serait arrêté en juin 2008, j’ai préféré signer avec Marseille car leurs dirigeants se sont montrés plus conquérants et ils ont voulu me prendre immédiatement alors que les autres voulaient attendre jusqu’à la fin de la saison pour venir me chercher. Moi, j’ai signé parce qu’on ne sait jamais. J’aurais pu me blesser et ne plus pouvoir jouer par exemple. Et puis Marseille, c’est un grand club ! Partout en Afrique et partout dans le monde, on connaît l’Olympique de Marseille. Alors je n’ai pas réfléchi dix ou quinze fois. J’ai dit : 'bon je signe directement à Marseille.'

Et le fait que le Président de l’OM (Ndlr le Sénégalais Pape Diouf) soit Africain, ça compte aussi ?
Oui ça compte beaucoup. Si le Président t’invite à venir, tu sais que ça va bien se passer. Sénégalais, Burkinabés, on est tous pareils, on est Africains. Et cela donne beaucoup de confiance pour signer dans ce club.

Vous faites une belle saison avec l’OM mais avec le Burkina Faso, c’est bien parti aussi en éliminatoires combinées CAN/Coupe du monde 2010...
Oui, on a battu la Guinée 4-2 lors de la 1ère journée. L’effectif, ça va. On a des joueurs qui évoluent un peu partout en Europe et on est bien. On a un groupe jeune et on veut gagner quelque chose ensemble. On est à la fois solides et soudés. Moi, j’essaie d’apporter un petit plus.

La victoire sur la Guinée, c’est votre meilleur souvenir en match international ?
Non, mon meilleur souvenir, ça reste ma première sélection contre le Sénégal. On avait gagné 1-0 contre eux. Je me souviens qu’il y avait Papa Bouba Diop et compagnie. C’était ma première sélection, j’avais seulement 18 ans.

Vous rêvez à la Coupe du monde malgré la présence de la Côte d’Ivoire qui est la grande favorite du groupe ?
Oui, mais toute les équipes sont difficiles. Le Malawi que l’on joue le 6 juin, c’est une équipe que l’on doit craindre. Pour le moment, contentons nous de jouer. Et, à la fin, on verra bien ce qui se passe, si on va à la Coupe du monde ou à la Coupe d’Afrique.

Parlez-nous de Paulo Duarte le sélectionneur. C’est un disciple de Jose Mourinho, parait-il...
Oui, il a été adjoint de Mourinho à Leira. C’est un entraîneur très ambitieux. Il a horreur de perdre. C’est un battant. Il travaille bien et il connaît bien les joueurs. Il est jeune comme nous (Ndlr Paulo Duarte a 37 ans) et il sait comment nous prendre. Cela se passe super bien avec lui.

Si vous deviez le comparer à votre coach à l'OM, Eric Gerets...
Ils ont le même caractère. Eric Gerets aussi a horreur de perdre. Et il n’aime pas la facilité non plus. Il est de très bon conseil et ce sont tous les deux des coachs pour qui on a envie de tout donner.

Le Malawi le 6 juin, la Côte d’Ivoire le 20 juin, vous n’allez pas avoir beaucoup de vacances avant la reprise de l’entraînement avec Marseille...
Pour le moment, on attend la fin du championnat. On verra à ce moment-là, nous les Africains qui participons aux éliminatoires CAN/Coupe du monde 2010 en juin, si les dirigeants nous donnent un peu plus de temps pour que l’on puisse récupérer.

Mais en sélection, vous jouerez bien milieu de terrain...
Oui (rire). Mais si en sélection ils on besoin de moi pour jouer gardien de but, je serai là ! J’aime mon pays et je suis fier de servir mon pays. Et je sers mon club comme je sers mon pays.

RFI

Super interview, la réponse à la dernière question le définit tout à fait.

Pas terrible ce soir, il n'a pas confirmé son bon match à Lille. vivement que Bonnart revienne.