[Staff] Eric Gerets

Citation :

"Je ne veux pas que le secteur offensif oublie de défendre quand on n'a pas le ballon. Je l'ai encore vu aujourd'hui. Je vais remettre des choses en ordre dès demain. Je vais faire une petite réunion pour éclaircir certaines choses. Je ne veux pas qu'ils entrent sur le terrain sans penser à ce que je vais leur dire. Sans une certaine discipline, on va avoir de gros problèmes. Lille est une équipe qui sort en bloc dès qu'elle récupère le ballon. Si on ne suit pas son homme, on va avoir des problèmes. C'est l'une des équipes les plus difficiles à manœuvrer. Si dans les têtes, on n'est pas prêts à faire les efforts nécessaires quand on perd le ballon, on ne va pas gagner le match. Moi, je veux perdre des matchs contre des équipes qui sont mieux que nous, qui font un match fantastique. Mais je ne veux plus perdre un match à cause d'un manque de discipline tactique. Ça n'arrivera plus à Marseille. Si je vois arriver ça, je vais tout de suite faire des changements. Je ne veux pas rater la troisième place par un manque de discipline tactique. On n'a pas de droit à l'erreur dans ce domaine là jusqu'à la fin de la saison. J'ai constaté que malgré le talent si on ne fait pas le travail nécessaire on se fait taper dessus."

Gerets recadre ses joueurs

L’entraîneur belge n’a pas aimé le contenu de la séance d’entraînement. Il l’a fait savoir…

Comme une piqûre de rappel. Éric Gerets a pris quelques minutes à l’issue du repas, hier midi à la Commanderie, pour recadrer ses joueurs. L’entraînement de la matinée lui a laissé un goût d’inachevé et il a tenu à le dire. Le boss belge est revenu sur le manque de discipline tactique des titulaires lors d’une opposition perdue contre les probables remplaçants. Sa moue et ses mimiques durant ce match entre amis ne laissaient pas planer de doute sur ses sentiments. Gerets cache d’ailleurs difficilement ses émotions… Devant la presse, il a donc insisté sur ces ratés avant la réception de Lille. « Je veux bien perdre contre une équipe qui nous est supérieure individuellement mais, si ce n’est pas le cas, je ne le supporterai pas. Il y a eu un manque de discipline tactique aujourd’hui et je veux mettre tout de suite les joueurs devant leurs responsabilités. Je ne veux pas rater la troisième place de la Ligue 1 pour ce type d’errements. » Son message se veut sans équivoque. « Les joueurs n’ont pas le droit à l’erreur. Si j’en vois un qui ne fait pas les efforts sur le terrain, je serai très très dur. Je prendrai son numéro et je le sortirai tout de suite. L’entraînement sur un terrain réduit m’a donné une petite leçon. C’était la preuve que malgré le talent on peut perdre. C’est inacceptable, glissait-il, sans hausser le ton toutefois. Alors je ne veux pas que les joueurs rentrent à la maison cet après-midi (hier) sans avoir entendu mes remarques. Lille est l’une des équipes les mieux organisées de France. Il faudra faire des sacrifices pour la battre, montrer le même état d’esprit que contre Metz (2-1). On n’a pas été bons là-bas mais on s’est battus. »
Son coup de gueule n’est pas passé inaperçu. « S’il a crié ? Beaucoup ! rigolait Modeste M'bami, en conférence de presse à propos de son entraîneur. Mais nous avons bossé et il a beau crier, nous n’avions pas la force de pousser plus. Il veut qu’on reste concentrés, c’est normal mais nous avons deux jours pour récupérer. Ça va aller. On avait bien travaillé avant et on sait ce qu’on doit faire dimanche contre Lille. » Gerets aussi. « Et l’année prochaine, prévient l’entraîneur, je veux être champion avec Marseille. C’est le but unique que j’ai dans la tête. » Après celui de conserver cette troisième place, évidemment…

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«Se battre jusqu'au bout»

Eric Gerets a mis la faillite de ses hommes, battus pas Lille (1-3), sur le compte de la fatique : «On manquait un peu de fraîcheur. On va en discuter ensemble pour savoir pourquoi, car une équipe qui mène au score doit pouvoir continuer à faire le jeu. Qu'ils nous marquent trois goals, c'est assez étonnant. Le 2e nous fait du mal, car c'est l'homme qui nous a sauvés je ne sais pas combien de fois (le gardien Steve Mandanda) qui fait peut-être sa première petite erreur de la saison. On paie certainement les efforts. La saison commence à être longue. Il va falloir qu'on trouve plus de fraîcheur pour les prochains matches. (concernant la 3e place) J'y crois encore, on va essayer de se battre jusqu'au bout. Cela passe par de la communication. Il va falloir que je les écoute (les joueurs) et qu'ils m'écoutent. Aujourd'hui, c'est un peu toute l'équipe qui a souffert du pressing de Lille.»

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Gerets : "Pas vivre dans le passé"

L'entraîneur de l'OM Eric Gerets a évoqué l'état du groupe olympien. "Physiquement je n'ai pas vu de différence avec la semaine passée. Pour ce premier entraînement, je crois que tout le monde avait envie." En effet, après deux jours et demi de repos pour les Olympiens, les joueurs "ont pu récupérer de cette défaite".

"Il ne faut pas vivre avec le passé comme je dis toujours, il faut regarder le futur" estime Gerets même si c'est "toujours mieux de couper après une victoire." En tout cas, le coach belge était "content de recommencer le travail" ce mercredi après-midi. "J'ai voulu que ces deux jours passent le plus vite possible."

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E. Gerets : «Sûr de rien, Nancy non plus»

La course pour la troisième place entre l’OM et Nancy va se poursuivre ce dimanche. Alors que les Lorrains se déplaceront à Valenciennes à partir de 18 heures, les Olympiens enchaîneront à Monaco dès 20h55. Interrogé sur ses certitudes quant à l’issue de ce mano à mano, Eric Gerets répond : «On n’est sûr de rien mais Nancy non plus. On n’est jamais sûr de gagner un match et c’est ce qui fait le charme de ce sport. Avant de démarrer, on ne sait jamais qui l’on va l’emporter.»


OM.net

Gerets, chef de clan

Le 27 septembre dernier, Eric Gerets était nommé à la tête de l'Olympique de Marseille. On avait alors joué sept journées de Championnat et Marseille était 17e de Ligue 1. Sept mois plus tard, on a même oublié que l'OM traversa, cette saison, une telle période. Les hommes de Gerets sont troisièmes de Ligue 1, au bord d'une qualification pour la Ligue des champions. Si l'on faisait démarrer le Championnat à la nomination de l'entraîneur belge, ils seraient encore mieux placés, deuxièmes du Championnat, deux points seulement derrière Lyon. C'est évidemment le succès de la méthode Gerets, que France Football dissèque, vendredi, en six points. Extraits.

Le premier de ces points : « Gerets, chef de clan»
Dans le vestiaire marseillais, Eric Gerets n'est ni un copain, ni un dictateur. Il oscille entre ces deux extrêmes. Lorik Cana, le capitaine marseillais, résume cela en une phrase : «On peut rigoler avec lui, il a de l'humour, mais dans le même temps, il dégage une vraie autorité. On a tous énormément de respect pour lui.» La vie du groupe marseillais transpire de cette capacité à jouer sur les deux registres. Dès son arrivée sur la Canebière, Gerets mit en place des règles strictes de vie en collectivité. Désormais, lorsque deux séances d'entraînement ont lieu la même journée, les Marseillais ont obligation de manger ensemble à la Commanderie.

Tous les joueurs doivent se retrouver à la même heure dans le réfectoire et ils ne peuvent commencer leur assiette avant que Gerets, ou le capitaine Lorik Cana, se soit assis et ait souhaité à tous «bon appétit.» «Tout le monde a accepté cela facilement », note Cana. «Gerets est légitime. C'est un entraîneur de renommée européenne, voir mondial. Au fil des années, il acquis de l'expérience de nombreux Championnats. C'est un gagnant, donc on respecte ce qu'il nous demande. » « Cela fait bien de se retrouver tous ensemble», ajoute Valbuena. «Cela crée des liens qui se retrouvent ensuite sur le terrain.» Dans la même optique, Eric Gerets a expressément demandé aux dirigeants marseillais que des lits soient installés dans le nouveau bâtiment destiné à l'accueil des joueurs, et actuellement en construction à la Commanderie. Faute de place, les lits devraient être encastrables...
Ces signes extérieurs d'autoritarisme oscillent avec de vrais moments de complicité et de rigolade. A Marseille, les joueurs célèbrent souvent les buts dans les bras de leur entraîneur. Après une récente victoire marseillaise, on vit même un joueur - hilare - taper les fesses de son entraîneur. Quand le moment l'autorise, les joueurs marseillais n'hésitent d'ailleurs pas à chambrer leur entraîneur, notamment sur son accent. Il y a quelques jours, ils s'étaient également attaqués à son ancien look, affichant au mur du vestiaire une photo d'archive de l'entraîneur belge, toute barbe dehors. « Il a beaucoup d'humour », affirme Cana. « Vraiment, avec lui, on peut bien rigoler. Mais on sait tous qu'il ne faut pas aller trop loin.... ».


Francefootball

GERETS : “JE VEUX RIVALISSER AVEC LYON”

Tombé amoureux de l’OM, l’entraîneur belge annonce que Marseille jouera le titre la saison prochaine. Il fait confiance à ses dirigeants pour lui donner les moyens de ses ambitions. Dans le cas contraire, un départ est envisageable !

« J’ai mis trois jours pour me remettre de la défaite face à Lille au Vélodrome (3-1). » Pour exorciser cette sortie de route, l’entraîneur a « offert » trois quarts d’heure de séance vidéo à ses joueurs. Nous sommes le mercredi 23 avril. Un soleil généreux inonde La Commanderie, le centre d’entraînement de l’OM. Éric Gerets nous attend dans son bureau, la fenêtre grande ouverte pour évacuer les fumées d’un gros cigare que le Belge, fin connaisseur, savoure visiblement.

Si vous deviez dresser un portrait-robot de vous-même, ce serait lequel ?
J’ai toujours su que j’étais quelqu’un qui devait travailler dur pour arriver à ses fins. Plus dur que les autres. Quand j’étais joueur, je savais que je n’avais pas le talent d’un meneur de jeu ou d’un centre-avant. Si je voulais faire carrière, je me devais de faire des sacrifices. Cela m’a coûté cher puisque mes enfants ne m’ont jamais vu. Il n’y avait que le football qui comptait. C’était certainement exagéré. Mais grâce à ça, j’ai réussi.

Doit-on être fou pour entraîner un club comme l’OM ?
Il faut être fou de foot. Et être fou de l’ambiance qui règne ici. Je ne me vois pas dans un club où on ne fait que 5 000 à 6 000 spectateurs de moyenne.

Que recherchez-vous à Marseille ? L’adrénaline ?
J’ai choisi l’équipe qui allait avec mon caractère. Moi, j’ai besoin de me sentir à la maison. De vivre dans une maison où je me sens tranquille. C’est le cas ici.

Et le stress ?
Tous les entraîneurs ont du stress. D’accord, il n’est pas le même quand on entraîne Caen ou l’OM. À Marseille, on est chaque jour dans les journaux. On nous tape dessus ou on nous caresse… Mais je préfère avoir du stress tout haut que du stress tout bas. C’est plus agréable de vivre avec.

Le charisme ou l’autorité sont-ils nécessaire pour s’imposer ici ?
Il faut avoir des couilles, sinon on se fait manger. Il faut déjà montrer que son équipe a un profil de jeu, une certaine discipline. Le charisme, c’est également un avantage. Je ne sais pas si les joueurs qui sont là se souviennent des trois coupes du monde que j’ai jouées (1982, 86 et 90). Cela vous donne de l’avance. Mais si vous perdez cinq matches d’affilée, votre carte de visite vous pouvez vous la mettre… [Il s’arrête].

Vous êtes-vous servi de votre expérience à Galatasaray pour avancer avec l’OM ?
Certainement. Ce fut une sacrée expérience… [Il tire une bouffée de son cigare] C’était vraiment l’inconnu. Marseille, ce n’est pas l’inconnu. La Turquie, c’est l’aventure pure. Et quand on a travaillé deux ans en Turquie, on peut aller n’importe où.

Quelle différence pouvez-vous faire entre l’OM de septembre 2007 et l’OM d’aujourd’hui ?
Les joueurs jouent plus en fonction de l’équipe. Chacun sait ce qu’il doit faire. Avec ou sans le ballon. Collectivement, nous sommes plus mûrs qu’avant.

Et l’ambiance dans le vestiaire ?
Je ne peux pas dire qu’elle était mauvaise au moment où j’ai repris le groupe. Elle était même peut-être trop bonne pour une équipe qui était dix-neuvième en L1. Je me suis dit : « Comment est-ce possible ? » C’est peut-être ce qui fait le charme de la vie marseillaise, du climat. Cela m’a un peu étonné, je l’avoue…

Il y a pourtant eu ces tensions avec Djibril Cissé, entre autres…
Il n’y a pas eu de tensions. Je l’ai mis sur le banc et il a accepté le fait qu’il n’était pas dans le coup. Il n’était pas content, mais je n’ai jamais vu un joueur ravi d’aller sur le banc des remplaçants. Entre nous deux, il n’y a jamais eu de problème. J’ai eu des conflits avec des joueurs dans ma carrière. L’important, c’est comment on vit avec, comment on résout le problème. C’est quand j’étais joueur au PSV Eindhoven que j’ai appris la communication. J’ai eu le brassard de capitaine et j’ai dû donner des ordres à des Hollandais. Et pourtant, les Belges et les Hollandais ont des relations difficiles, vous savez... À Marseille, je n’ai jamais senti un soupçon de conflit avec un joueur. Mais c’est vrai qu’avec Cissé, j’étais curieux de voir sa réaction.

Ne pas disputer la Ligue des champions l’an prochain, ça vous travaille ?
Cela a commencé il y a six semaines. Avant, je disais toujours qu’il ne fallait pas rêver finir dans les trois premiers. Accrocher la Coupe de l’UEFA aurait déjà été un exploit… Puis on a eu une excellente série de matches et, finalement, on s’est dit qu’il y avait peut-être un espoir. Maintenant qu’on est revenu dans la course avec Nancy, on se dit qu’il y a moyen de réussir quelque chose de grand.

Et si ce n’est pas le cas ?
Ce serait une réelle déception. Mais pas un échec, car je ne pourrais pas en vouloir à mon équipe. On revient de trop loin. L’échec aurait été de faire toute la saison troisième et de perdre cette place à la dernière journée.

Serez-vous à Marseille la saison prochaine ?
C’est mon rêve avoué. Je veux faire le nécessaire pour jouer le titre la saison prochaine, et rivaliser ainsi avec Lyon. Sauf grave accident, je reste donc à Marseille.

Quel est ce grave accident ?
Je le garde pour moi…

On a beaucoup parlé de vous en Allemagne, du côté de Schalke 04…
Quand votre équipe joue un bon football, cela vous fait de la publicité. Mais ça ne sert à rien de parler de ça. J’ai un contrat qui court jusqu’en juin 2009. Je suis prêt à rester à Marseille, mais je voudrais avoir l’équipe pour réussir. Si on me donne l’objectif de devenir champion de France, il faut les joueurs pour accéder à cela…

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