L'OM n'est pas à plaindre
Conspué par son public et critiqué par la France du foot malgré sa victoire face à Arles-Avignon samedi (1-0), l'OM vit une période de turbulences. Pourtant, à bien y regarder, les Olympiens ne sont vraiment pas à plaindre.
Des points qui font du bien
D'un point de vue purement comptable, l'OM a été - avec Rennes - le grand gagnant de la 22e journée. Même si ce fut dans la douleur face à la lanterne rouge, la bande à Deschamps a récolté samedi trois points précieux dans la course au titre. Ce que n'ont pas su faire Lille (1-1 à Auxerre), Lyon (0-0 face à Bordeaux) et le PSG (défaite 1-0 à Rennes). Du coup, les Phocéens ne pointent qu'à six longueurs du leader lillois (qu'ils accueilleront au Vélodrome le 5 mars), et un seul point les séparent des Parisiens (2es), qui réalisent sans doute leur meilleure saison depuis longtemps.
Gignac revient en forme
Certes, l'OM est loin d'être flamboyant dans le secteur offensif et ne possède que la cinquième attaque de France (30 buts inscrits). Mais après des mois de disette et d'agacement, André-Pierre Gignac est en train de renaître de ses cendres. L'ex-Toulousain a offert le but de la victoire à son équipe samedi, inscrivant du coup son troisième pion lors des quatre derniers matches (toutes compétitions confondues). Un Gignac en confiance, c'est peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à l'OM lors de la deuxième partie de saison.
Une défense de fer
La défense de l'OM est (avec celle de Rennes) ce qui se fait de mieux cette année en France. Steve Mandanda n'a encaissé que dix-huit buts seulement depuis le début de la saison. Mieux, emmenés par leur charnière Mbia-Diawara, les Marseillais n'ont plus encaissé de but depuis trois matches, toutes compétitions confondues. Malgré la pauvreté de son jeu, l'OM reste donc très solide. Dans ce secteur, le message de Deschamps est plutôt bien passé : une grande équipe, c'était d'abord une défense intraitable.
Un calendrier favorable
Soyons sérieux, à moins d'un miracle, les Olympiens devraient quitter la Ligue des champions en huitième de finale, le 15 mars, à Old Trafford, face à Manchester United. Il ne leur restera ensuite plus que la finale de la Coupe de Ligue (le 23 avril, face à Montpellier) et onze journées de Championnat à disputer. Et contrairement à leurs concurrents - Lille, Lyon, Paris et Rennes -, les coéquipiers de Lucho auront l'avantage de recevoir six fois (PSG, Toulouse, Auxerre, Nice, VA, Brest). Un plus non négligeable pour une équipe régulièrement souveraine à domicile (une seule défaite en onze rencontres). Qui a dit que les Marseillais ne jouaient plus le titre ?
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