FC Sochaux Diané coupe le son de la fête à Bonal Amara Diané a déjà sa place au Panthéon. Il a sauvé le PSG de la relégation, hier soir, grâce à un doublé face à des Sochaliens, usés par une saison éprouvante et incapables de s’offrir une sortie en fanfare (1-2). Le président
Plessis se contentera du maintien. Mais n'est-ce pas là l'essentiel?
Le quidam que la curiosité avait poussé à se rendre à Bonal hier soir, histoire d’y découvrir ce football qu’on lui vend chaque jour un peu partout, a dû croire, un moment s’être trompé d’adresse.
Cohorte de CRS, hélicoptère, et public rouge et bleu vociférant dans les rues de Montbéliard, le provincial n’est pas habitué. Mais bon, une fois appréhendée cette approche très XXIe siècle de ce qu’est devenu le foot en France, le plaisir de l’attente d’une belle soirée a pris le dessus à Bonal.
Un plaisir intense côté parisien alors que, malgré tout, quelques sièges et quelques « droites » dans la fosse aux visiteurs avaient déjà volé. Mais les « Paris is magic » sortaient rapidement dans le ciel franc-comtois. Et pour cause,
Diané après avoir hérité d’un contre d’
Afolabi sur
Clément s’offrait un solo victorieux.
Bréchet effacé sur le crochet extérieur du Parisien, n’ayant pu empêcher la frappe instantanée et précise que
Richert n’avait pu qu’accompagner d’un regard impuissant.(22e).
Diané is magic ! Maladroit, assez incohérent dans son jeu, à côté de ses pompes pour être un peu plus familier mais bien compris, le FC Sochaux semblait lui jouer son maintien au contraire d’adversaires finalement assez sereins.
Même
Richert (11e) avait affiché une fébrilité inhabituelle, tout en voyant un coup de tête de
Diané flirter avec son poteau (25e). Et encore,
Pauleta, lui l’Aigle des Açores, en était resté, par trois fois, à quelques coups de becs à peine digne d’un canari en cage. Ce scénario, cependant, n’était pas pour franchement plaire à un public venu faire la fête et sevré. Voilà pourquoi, il voyait en
Yepes, déjà sanctionné par le passé sur cette pelouse pour ses tirages de maillot, un vilain qui réitérait son coup sur
Pancrate pourtant bien placé (40e) et qui privait le FCSM d’un retour attendu.
Bonal n’ayant pas la réputation d’un antre de feu, il lui fallait un gros brin d’adrénaline monté de la pelouse pour enfin rivaliser avec les 800, pardon 1 000 parisiens (200 étant rentrés sans billets), présents dans la « fosse ».
Paris ayant tendance à se recroqueviller, le FCSM faisait illusion. Illusion seulement. M.
Layec victime d’une cécité passagère, s’offrait la bronca d’un public, presque plus spectateur du comportement des supporteurs parisiens que du match. Nous en étions à la 68e minutes et dans le Nord, chez les ch’tis, Bordeaux ouvrait le score. Comme un clin d’oeil à Pauleta, l’artiste, arrivé en France chez les Girondins et qui quittait la scène, le championnat de France (71e).
Usés et frustrés, les SochaliensLe fait ne passait pas inaperçu mais Sochaux, malgré ses efforts, ne percevait toujours pas l’égalisation, le petit truc pour ne pas donner au maintien superbement acquis, le petit plus. Et puis, tout à coup l’éclair. Noir, l’éclair avec un coup de tête de
N’Daw sur le corner de
Dalmat (74e).
Puissant, déterminé pour l’égalisation et un gros coup de froid dans le dos des Parisiens. Lens égalisait également à Bollaert et Toulouse prenait l’avantage. Incroyable, «
Paris en Ligue 2 » entonnait Bonal même si, pour l’heure, le PSG possédait une petite marge encore. Quel final, quel suspense, mais quelle erreur d’
Afolabi sur le contre de
Diané.
Le Nigérian tergiversait et
Richert venu à sa rencontre était tout surpris de voir le Parisien glisse la pointe du pied pour faire rouler lentement mais sûrement le cuir au fond des filets (83e).
Cette fois, Paris sauvait sa peau, Sochaux grillait sa soirée (83e).
Diané lui ayant bien coupé le son. Tant pis pour le président
Plessis qui part, malgré tout, avec le maintien en poche. A choisir, n'est-ce pas mieux comme çà?
L'ALSACE