Fernandez : «Un projet commun de jeu»Le nouveau responsable du Centre de formation de l’OM a pris ses fonctions ce lundi. Il s’est immédiatement mis au travail avec
Jean Luc Cassini,
Eric Thierry et
Thierry Rodriguez. Entre deux réunions, il a répondu à nos questions.
Que représente le fait de signer à l’OM en tant que responsable du Centre de formation ?C’est un énorme challenge. Le club me fait confiance. J’ai passé un diplôme de formateur et c’est pour diriger un Centre de formation. On m’a appelé, j’étais très content. En plus, l’OM est un des meilleurs clubs en France, le plus populaire avec un énorme vivier de footballeur. J’ai été très honoré que l’on fasse appel à moi.
Que pensez-vous des installations du Centre Robert Louis-Dreyfus ?C’est un beau complexe. C’est un peu comme La Jonelière à Nantes ou le centre de Bilbao où j’ai fait mon stage à l’étranger. C’est un très bel outil de travail mais on se doit d’en avoir un à ce niveau-là.
Quelles seront vos missions au sein du Centre de formation de l’OM ?Il faut mettre en place l’ensemble du projet technique du Centre de formation et de la pré-formation. Mais il avant tout faire un état des lieux, savoir ce qu’il se faisait avant, garder ce qui était bien, savoir ce que l’on peut améliorer et comment on peut le faire.
"Il faut s’attacher à la progression des joueurs, que l’on ait un projet commun de jeu de la base jusqu’en haut."Avez-vous des objectifs précis fixés par la direction ?La priorité est de faire monter les U19 en championnat national (ils ont été relégués cette saison, ndlr). Il n’est pas normal d’être en Division d’Honneur. On n’a pas d’objectifs en termes de résultats. Ensuite, si on fonctionne bien, si on a des résultats, que l’on arrive à bien faire progresser les joueurs, à tirer le maximum des joueurs sur le plan individuel, il faudra les former au jeu, dans un esprit collectif. Il ne faut pas oublier que ce sont les joueurs qui se forment. Il y a une pédagogie et une méthodologie à mettre en place, c’est ce qui est primordial aujourd’hui.
Vous retrouvez Elie Baup que vous avez connu à Toulouse. Ce lien peut-il favoriser une passerelle entre le Centre de formation et l’équipe première ?Oui, je connais bien Elie mais je connais aussi Franck Passi avec qui j’ai joué en pro à Toulouse, idem avec Jean-Philippe Durand. On s’est perdu de vue mais je les connais. Bien connaître l’entraîneur de l’équipe première est très intéressant, il y a une relation de confiance d’autant plus que nous avons la chance d’avoir un entraîneur qui s’intéresse à la formation. C’est essentiel et cela doit booster les jeunes sans arrêt. On va travailler dans ce sens-là.
Jean-Luc Cassini, Thomas Fernandez, Eric Thiery et Thierry Rodriguez
Le calendrier s’annonce chargé avec de nombreuses compétitions (l’Uefa Champions League des jeunes, la coupe Gambardella) en plus des championnats. Comment s’organiser pour être compétitif ?On verra… L’objectif prioritaire est la remontée des U19 en national. Si on peut jouer quelque chose en Gambardella… La coupe d’Europe, c’est autre chose, c’est une bouffée d’oxygène. Au départ, il faut s’attacher à la progression des joueurs, que l’on ait un projet commun de jeu de la base jusqu’en haut. On travaille sur l’état des lieux et on verra petit à petit.
Quand comptez-vous finir l’état des lieux ?Il faut me laisser le temps d’arriver (rires). Je suis parti sur une semaine d’évaluation du potentiel des joueurs. Cet état des lieux se fera sur tout : la vie au centre, sur le respect des joueurs, la rigueur… Ensuite on mettra en place des choses assez rapidement.
Y’a-t-il un style Fernandez ?Je ne sais pas (rires). Je suis resté onze ans aux Herbiers, c’était mon club de cœur en tant qu’entraîneur. Toulouse, où je suis resté neuf ans, est mon club de cœur en tant que joueur. On verra si j’ai un club de cœur en tant que formateur puisque je démarre ma mission de formateur ici. J’espère que cela sera Marseille.
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