[Ancien joueur de l'OM] Manuel Amoros

« En attendant que Marcelo Bielsa s’engage officiellement, je suis à la fois impatient et dans l’attente. Je n’ai pas mon destin entre les mains. Le président Vincent Labrune s’accordera avec son nouvel entraîneur concernant le staff technique. C’est certain, je ne refuserai pas un poste d’adjoint. Quand on goûte au métier d’entraîneur, on a toujours envie de connaître de nouvelles aventures, de s’exprimer de nouveau auprès de joueurs. Le faire en tant qu’assistant de Bielsa – en numéro 2, 3 ou 4, qu’importe – me permettrait d’apprendre énormément. » @ Manuel Amoros

Se serait con d'aider Bielsa à son arrivée en France et derrière,se prendre une carotte  

Amoros toujours dans le flou

Il avait accueilli et guidé Marcelo Bielsa durant sa prospection, au début du mois d'avril. Depuis, l'ancien latéral droit de l'OM, Manuel Amoros, est toujours dans le flou et ne sait toujours pas si l'OM lui proposera un poste (dans le staff ou dans un autre secteur) la saison prochaine aux côtés de l'Argentin.

Le futur encadrement sportif du club est d'ailleurs en cours de constitution et les informations tombent au compte-gouttes. "On ne sait encore rien", confient certains membres de l'ancienne équipe technique de José Anigo, eux aussi dans l'incertitude.

 :La Provence: 

" Attention, je n'attends rien. Ce sont les journalistes qui ont fait monter la sauce. On en m'a rien promis, on n'en a jamais discuté " @ Amoros

Amoros : "Bielsa sait où il veut aller"

A la veille du quatrième match amical de l'OM, du côté de Bari, Manuel Amoros, le natif de Nîmes, s'exprime sur la méthode du nouvel entraîneur argentin dont il a "assisté" l'arrivée à Marseille.

Après le Benfica Lisbonne, l'OM s'apprête à ouvrir une autre page douloureuse de son histoire, en se déplaçant du côté de Bari, là où le club marseillais a perdu sa première finale de Ligue des Champions, aux tirs au but, contre l'Etoile rouge de Belgrade. Manuel Amoros a été l'auteur du penalty manqué qui a fait basculer le match. Pour autant, à l'issue d'une carrière bien remplie (82 sélections), les supporters marseillais qui l'ont vu évoluer (de 1989 à 1993 puis lors de la saison 95-96), gardent une haute estime de celui qu'ils ont par la suite élu meilleur latéral droit de l'histoire de l'OM. Appelé à la rescousse par Vincent Labrune pour accompagner les premiers pas de Marcelo Bielsa au printemps dernier, l'ancien sélectionneur du Bénin, qui recherche actuellement à reprendre une autre sélection, revient sur sa rencontre avec l'entraîneur argentin, et sur un des postes où l'on pourrait voir arriver une nouvelle tête d'ici la fin du mercato estival.

Quel a été votre rôle dans la venue de Marcelo Bielsa à l'OM ?
Vincent Labrune m'a demandé de m'occuper de lui pendant une dizaine de jours, soit le temps qu'il allait passer en France et à Marseille. Il voulait quelqu'un qui parle espagnol, pour représenter l'OM. Je lui ai répondu qu'il n'y avait pas de problèmes. Moi, je connaissais Bielsa de nom, mais pas plus que ça.

À aucun moment il n'a été question que vous fassiez partie de son staff ?
À aucun moment. Ce sont des spéculations de journalistes qui m'ont vu régulièrement avec lui, mais ce n'était pas le but.

Comment décririez-vous le nouvel entraîneur de l'OM ?
C'est un entraîneur qui vit à 200% pour le foot. Il veut s'immerger dans le club où il va, dans la ville, il veut connaître énormément, sinon tous les paramètres du club et de son environnement. C'est quelqu'un de très exigeant, qui sait où il veut aller et comment il va y aller. Quand on discute avec lui, on s'aperçoit qu'il a des connaissances énormes. Et en tant qu'homme, c'est quelqu'un de très intéressant à écouter, et avec qui on peut discuter.

Quels sont les souvenirs qui vous ont le plus marqué dans ''cette Bielsa-mania'' ?
C'était surtout à Montpellier. On est allés voir Monaco-Nantes aussi, mais là-bas, personne ne nous a embêtés. À Montpellier, tout le monde nous a vus. On n'était pas non plus là-bas pour se cacher. Ce qui m'a surtout marqué durant ces 10 jours, c'est l'exigeance qu'il a envers lui-même. Il sait où il veut aller. Il a des idées bien précises du foot qu'il veut faire adapter à son équipe. On dit qu'il est fou, mais il n'est pas fou ! Il s'immerge juste à 200 ou 300%. Sur les entraînements, la tactique, sur les vidéos... Il veut tout connaître de l'équipe adverse, et des adversaires que l'OM va rencontrer. C'est un travail ahurissant pour ses adjoints et notamment ceux qui s'occupent de tout ce qui est vidéo. En fait, il est très pointilleux. Il veut que tout soit parfait. Et si ce n'est pas le cas, on recommence.

Qu'avez-vous pensé de ces trois matchs de préparation ?
Je n'ai vu que des bouts de matchs, mais pour l'instant c'est plutôt bien. On retrouve progressivement la façon dont l'équipe se comporte et travaille à l'entraînement. Ça ressemble à ce dont il m'avait parlé.

L'OM a activé des pistes pour chercher un arrière droit. Brice Dja Djédjé (23 ans) ne vous semble pas au niveau ?
Ce n'est pas ça. Au cours d'une saison, il peut y avoir des blessures, des suspensions. Bielsa recherche toujours de la qualité, et à tous les postes. Chez les jeunes, il n'a peut-être pas trouvé suffisament de qualité pour suppléer Dja Djédjé, donc il cherche éventuellement à étoffer ce poste. Je pense que Brice fait ce qu'on lui demande. L'an dernier, il ne se projettait pas trop. Là, il participe davantage offensivement. Il va aussi chercher les joueurs plus haut, même s'il s'est mis dans la tête que son rôle est avant tout de défendre. Mais effectivement, il cherche toujours quelqu'un.

Rod Fanni ne peut donc pas tenir ce rôle selon Bielsa ? En aviez-vous parlé ?
Pas spécialement. Il m'a demandé mon opinion sur les joueurs, mais après, c'est lui, à travers toutes les vidéos de matchs qu'il a vues qui a pris cette décision de le mettre de côté. Connaissant un peu Bielsa, je ne pense pas qu'il changera d'avis. A moins qu'il y ait un concours extraordinaire de circonstances, et qu'il ne trouve pas chaussure à son pied.

L'OM va retourner à Bari demain, pour y jouer un nouveau match amical. Ça ne parlera peut-être pas aux joueurs actuels, mais ça reste un douloureux souvenir pour vous...
Je pense que ça risque de leur parler, même si beaucoup d'années se sont écoulées... Nous, les joueurs qui avons joué la finale de 91, on n'oublie pas. Les supporters non plus. Mais le match de ce mercredi reste un amical. Ce sera le 4e en 10 jours, ce qui permettra de peaufiner les automatismes et ce qui est bossé à l'entraînement. Il ne faut pas trop s'attacher au résultat pour l'heure. Il faut que les joueurs continuent à progresser. C'est le résultat du premier match de championnat contre Bastia le 9 août qui sera le plus important.

Manuel #Amoros : « C’est #Labrune qui nous a mis dans la merde »

Citation :

«On a l’impression qu’il n’y a plus rien. Ce qui se passe à l’OM est une honte, un désastre, c’est catastrophique… On n’a pas le droit d’avoir autant de joueurs prêtés de qualité très moyenne, on est quand même à l’OM… C’est Labrune qui nous a mis dans la merde.»

Bielsa, l'OM, l'avenir : Amoros se confie

Avril 2014. L'OM joue à Montpellier, mais ce qui se passe sur le terrain passe totalement au second plan. Il faut dire que l'ensemble des caméras et des regards est braqué sur la tribune de la Mosson où se sont discrètement installées deux légendes du football mondial. En effet, Marcelo #Bielsa et Manuel #Amoros devisent tranquillement en observant le onze olympien sur la pelouse. Ce n'est un secret pour personne, l'Argentin est très fortement pressenti pour prendre l'OM en main la saison suivante, et l'ancien latéral olympien, hispanophone, a été chargé par le club de guider El Loco pour ses premiers pas en France et à Marseille. Une période qui n'a jamais vraiment été évoquée par le discret Manuel Amoros, dont le nom est revenu récemment dans l'actualité olympienne suite à sa rupture avec l'actuelle direction du club.

Pour Le Phocéen, l'ancien meilleur latéral du monde revient sur ses deux semaines avec Bielsa, mais aussi sur ses envies de revenir au centre du jeu. Interview :

- Manu, comment t'es-tu retrouvé "guide" de Marcelo Bielsa ?
"C'est le président Labrune qui m'a contacté en me disant qu'un nouvel entraîneur arrivait à l'OM, et qu'il souhaitait que je l'accompagne en tant qu'ancien joueur du club, mais aussi parlant espagnol. Je devais rester avec lui une dizaine de jours pour lui présenter la ville, le club, le stade et tout ce qui tourne autour de l'OM".

- Comment s'est passé le premier contact avec lui ?
"On s'est retrouvés le matin à l'hôtel. On a déjeuné ensemble et on a parlé toute la journée. On s'est promenés en ville pour lui montrer les endroits les plus connus. Il a été très sympa et m'a posé beaucoup de questions sur le club, les joueurs, les supporters et la mentalité des gens d'ici. J'ai essayé d'être le plus précis possible".

- Avait-il déjà pris sa décision de signer à l'OM ?
"Non, il n'était pas encore décidé. Je pense que ces dix jours ont fait la différence, avec l'engouement qu'il a perçu autour du club, cette ferveur, et il a adoré ça. Il a retrouvé ici ce qu'il aimait en Argentine et il était convaincu à la fin qu'il serait l'entraîneur de l'OM. Il en avait vraiment envie".

- Vous avez vu d'autres matches durant cette période ?
"Oui, on était au Vélodrome pour le match suivant face à Ajaccio, puis on est allé voir un Monaco-Nantes".

- Il te parlait déjà des joueurs ?
"Complètement. Lorsqu'il est arrivé, il avait déjà un dossier très important avec toutes les fiches des joueurs de l'OM, mais aussi des gens qui travaillaient au club. C'était même surprenant, car il me posait des questions sur tout le monde. On a aussi parlé de recrutement, des joueurs qui avaient le caractère pour jouer avec lui. Il voulait vraiment tout savoir. Il m'a parlé par exemple d'Alessandrini, qui était à Rennes, et d'autres, sur lesquels il me demandait mon avis. J'ai joué le jeu à fond, car j'avais envie de le voir entraîner l'OM".

- Il avait déjà repéré les Payet, Gignac, Ayew, et tous ceux qui allaient former son équipe ?
"Oui, évidemment. Avant de venir, il avait déjà vu tous les matches de la saison, et il avait déjà un aperçu très précis de ce qu'il allait pouvoir faire avec cet effectif. Il connaissait les atouts et les manques de l'équipe".

- Vous avez parlé d'autre chose que de l'OM ?
"Il m'a parlé de moi (rires). On a longuement parlé de ma carrière de footballeur, car il me connaissait parfaitement !".

- On parlait d'ailleurs de toi pour intégrer son staff...
"Non, c'était une fausse rumeur. J'avais la mission de l'accompagner pendant son premier séjour, et ça s'arrêtait là. Mais on est resté en contact, on se voyait régulièrement à la Commanderie ou à La Ciotat, où il logeait. On s'appréciait beaucoup, avec son adjoint Diego Reyes aussi".

- Tu étais donc au courant de ses problèmes avec la direction ?
"Oui, on en parlait souvent. Bielsa fait confiance aux gens, mais si cette confiance se brise, il se braque et devient très difficile à gérer. Si le courant passait au début avec le président, il y a eu ce couac en septembre et c'est devenu très compliqué, car il ne faut pas le prendre pour un con. Il m'en parlait, et je sentais le coup venir, qu'il avait envie de partir. Son comportement a pu surprendre, mais moi je n'ai pas été étonné. Il s'est senti lâché et il était déçu par le président".

- En ce qui te concerne, depuis l'affaire de ton éviction de la table des anciens au stade, ton nom revient souvent et les supporters t'ont même fait une banderole. Est-ce que ça te donne envie de revenir un jour ?
"Déjà, je trouve dommage que l'on ne se serve pas des anciens qui aiment le club. On a une expérience et un vécu dans cet environnement qui n'est pas facile. Les gens attendent que les joueurs donnent tout, mouillent le maillot, et rivalisent avec le PSG, en tout cas sur les confrontations directes. On pourrait les aider, on en parle souvent entre nous, en intégrant le club sous une forme ou sous une autre. Batshuayi parlait récemment de Jean-Pierre Papin pour entraîner les attaquants, il y a aussi Jean-Philippe Durand qui est à la cellule de recrutement et qui fait très bien son travail. Mais on a l'impression qu'il n'est pas écouté. Il voit beaucoup de joueurs tout au long de l'année, et c'est dommage que l'on ne s'appuie pas sur lui".

- Dernière chose : des nouvelles de Marcelo ?
"Non. C'est quelqu'un qui ne se retourne pas sur le passé. Il avance !".

:Le Phoceen:

Manuel #Amoros: "S'il y a un rachat, ça ne va pas se faire d’ici à deux ou trois mois."

Citation :

«Le club est à vendre, s’il y a un rachat, ça ne va pas se faire d’ici à deux ou trois mois. Ce sont des dossiers assez compliqués à gérer, il va falloir repartir avec une équipe, ça va être le rôle du président et, j’espère, de Basile Boli, qui pourrait reprendre le secteur sportif. Beaucoup de joueurs risquent de partir, il va falloir bien choisir les nouveaux. Si Margarita ne met pas de l’argent cet été, il ne faudra pas se tromper sur les éléments en prêt ou libres. Il existe de meilleurs joueurs que ceux qu’on a eus.»

Manuel #Amoros : "Ils auraient dû cibler un défenseur central et un attaquant au #MercatOM."

Citation :

"La défense n'est pas terrible quand même, si je peux me permettre, ils auraient dû cibler un défenseur central et un attaquant au mercato, on le voit en l'absence de Gomis. Après, quand on n'est pas à l'intérieur du club, on ne sait pas s'ils ont eu des contacts avec des joueurs que voulait Rudi Garcia, et que ça n'a pas été possible. Mais la priorité semblait être un défenseur axial."