[Kassim Abdallah] signe à Evian pour 2 ans et demi

Portrait de Kassim Abdallah, le nouveau latéral droit de l’Olympique de Marseille

Depuis le départ de César Azpilicueta pour Chelsea, l’OM ne comptait plus dans son effectif qu’un seul arrière droit de métier : Rod Fanni. Souhaitant doubler ce poste par un vrai latéral droit (Kaboré pouvant également dépanner à ce poste), l’Olympique de Marseille compte désormais un nouveau joueur dans son effectif, Kassim Abdallah. Acheté à Sedan pour une somme modique, ce jeune Comorien de 25 ans va donc découvrir la Ligue 1 sous le maillot bleu et blanc, lui l’enfant du pays. Et pourtant rien ne lui prédisait un tel avenir. Retour sur le parcours atypique d’un jeune qui voit enfin son travail payer.

En quête d’une doublure à Rod Fanni depuis le départ d’Azpi, l’OM vient d’enrôler Kassim Abdallah en provenance de Sedan. Cette signature a pris de court les médias et même le club ardennais qui avait convoqué son joueur dans le groupe prévu pour affronter Caen hier soir. Professionnel depuis simplement 3 ans, cet international comorien a récemment été elu meilleur défenseur droit de Ligue 2 lors de la dernière cérémonie des Trophées UNFP. Pourtant, pour en arriver là, tout n’a pas été simple pour le jeune Kassim, comme en atteste sa tardive signature en tant que joueur professionnel.

Un enfant du pays

Né aux Comores, Kassim Abdallah grandit dans la cité phocéenne, dans le quartier de la Busserine, d’où est originaire un autre latéral bien connu des Olympiens, Hamada Jambay. C’est d’ailleurs dans ce club qu’il effectue ses premiers pas sur les pelouses. Le gamin devient adolescent, mais continue d’aguerrir son football dans le club de son enfance. A 16 ans et après avoir écumé plusieurs clubs voisins et de nombreuses blessures, il décide d’arrêter le football ponctuellement et de trouver un travail comme il l’a confié à La Marseillaise : « Au moment de passer -18 ans, j’ai arrêté le foot complet. J’en avais marre. J’avais plein de pépins physiques, je voyais tout le monde qui partait… Je me suis dit c’est bon ! J’arrête. Je vais travailler. » Il évolua alors en UFOLEP, juste pour s’amuser : « Je jouais pour le plaisir avec des gars de 40 ans. »

Convaincu par son entraîneur, Rahlid Campaoré, il tente sa chance à Félix-Pyat en DHR, combinant avec son emploi de chauffeur-livreur. Il se fait remarquer pour ensuite signer à l’US Marignane, en CFA, où il continuera sa progression durant deux saisons, tout en étant peintre en bâtiment. le jeune latéral droit est alors repéré par des clubs huppés lors du Mondial des Communautés (un tournoi qui révélera aussi Lassad Nouioui Kamel Ghilas, ndlr) et du tournoi des iles du Pacifique qu’il effectue avec l’équipe olympique des Comores. Kassim Abdallah s’impose dans son club au terme de deux saisons, dont une première délicate où il joua peu. Suite à cela, il décroche un essai au CS Sedan Ardennes par le biais d’un ami commun à Serge Marchetti, alors directeur sportif du club ardennais. Essai concluant et signature d’un premier contrat pro d’un an. Auxerre et Cologne étaient également sur les rangs.

Il traverse donc la France pour vivre sa première aventure de footballeur professionnel et arrive dans un club en pleine reconstruction et qui ambitionne de retrouver rapidement l’élite. Abdallah doit également faire avec l’exigence du monde professionnel : « C’était dur. Moi, au niveau sérieux, rigueur, c’était pas ça ! Mais le monde professionnel ça ne pardonne pas : la récupération, les étirements, boire beaucoup d’eau… Aujourd’hui c’est rentré, mais la préparation physique a été très dure. Je me suis accroché en me disant que beaucoup aimeraient être à ma place. Alors t’es obligé d’assurer. » Son arrivée dans le Nord de la France est marquée par un drame personnelle, il perd quatre membres de sa famille dans le crash du vol 626Yemenia.

Malgré ce drame et sa non-expérience du monde professionnel, Abdallah se fait rapidement une place dans le groupe sedanais et saisit sa chance et, grâce à plusieurs entrées concluantes, décroche une place de titulaire dès la fin de l’année 2009 contre Laval, qu’il ne lâchera plus. Le Comorien, qui partait en troisième position dans la tête de Landry Chauvin, l’entraîneur de l’époque, devient vite l’une des pièces indétrônables de la défense ardennaise et s’inscrit comme la bonne pioche du recrutement. Auteur d’une belle première saison, il renouvelle très rapidement son contrat qui le lie désormais au club vert et rouge jusqu’en 2013. Si Sedan finit la saison dans le ventre mou du championnat et dans l’indifférence générale, Abdallah lui ambitionne déjà d’accéder rapidement à la Ligue 1. Et certains clubs de première division viennent déjà aux renseignements, sans succès.

2010-2012 : entre blessures et coups d’éclat

Été 2010, Kassim Abdallah vit sa première saison comme titulaire indiscutable. Lui qui a écarté la concurrence durant la saison passée, forme avec Ismael Traoré, Paul Baysse (remplacé par la suite par Wesley Lautoa) et Damien Tibéry l’une des meilleurs lignes défensives de Ligue 2. Malgré ça, son début de saison ne sera pas très bon à l’image de son équipe, dû en partie au départ tardif de Baysse pour Brest. Mais si les premières journées sont poussives, la remontée des Sangliers au classement sera époustouflante. Sedan sera sacré champion d’automne et sera à la bagarre jusqu’au bout pour la montée. Au final, Sedan terminera cinquième au classement et deuxième meilleure défense, tout sauf un hasard. Blessé en tout début de saison (déchirure des ischios-jambiers), il ne sera pas approché par des clubs huppés, mais le club commence à comprendre qu’il ne pourra pas retenir éternellement son arrière droit.

De retour sur les terrains début octobre 2011, Abdallah doit faire face à plusieurs problèmes : sa préparation tronquée et un nouvel entraineur, Laurent Guyot. Pourtant, dès son retour de blessure, il enchaine les bonnes performances. Cette bonne forme ne dure qu’un temps, comme souvent après une blessure, Kassim peine à retrouver son véritable niveau. En février 2012, il connait une nouvelle blessure, à la hanche cette fois, qui le tiendra éloigné des terrains durant deux à trois semaines. Sans préparation estivale et après deux blessures, la fin de saison du Comorien est poussive, faite de pépins physiques et de sorties moyennes. Il signe malgré tout son premier but chez les professionnels, contre Amiens, le 23 mars, lors d’une probante victoire du CSSA trois buts à zéro.

Début mai, la nouvelle que les supporters sedanais appréhendait sort dans la presse, en cas de belle offre (on parlait alors d’un million d’euros), le Comorien ne sera pas retenu par le staff ardennais à l’image de moult joueurs du club. Mais les jours passent et aucune offre concrète ne semble arriver sur le bureau du président Urano. Abdallah voit plusieurs cadres partir et commence sans doute à avoir des envies de départ. Sa préparation est une nouvelle fois quelque peu tronquée, il n’effectue qu’une rencontre amicale avant de reprendre la compétition contre Angers en ouverture du championnat. Il dispute d’ailleurs les cinq premiers matchs de son équipe en tant que titulaire indiscutable et oscille entre le mauvais (il est coupable sur plusieurs buts concédés par son équipe) et le bon comme la semaine passée face à Clermont où il inscrit un superbe but. Ce but sera donc synonyme de cadeau d’adieu (après 94 matchs en Ligue 2) pour celui qui a été adoubé dans les Ardennes. Il re-traverse une nouvelle fois la France, dans l’autre sens cette fois-ci, trois ans plus tard, pour y signer à l’OM.

Points forts et points faibles du néo-marseillais

Kassim Abdallah est un défenseur latéral droit de métier. Très rapide, il est rarement pris à défaut en un contre un, c’est un défenseur difficile à passer. S’il a reçu les louanges de Landry Chauvin, ancien entraineur des jeunes du Stade Rennais et son coach durant deux saisons, c’est en partie car il a su compenser son manque d’expérience par un travail acharné durant les entrainements. De nature très offensif, il n’hésite pas à se projeter vers l’avant rapidement et à apporter dédoublements et solutions sur son côté droit. Capable d’adresser de bons centres, le défenseur d’un mètre quatre-vingt six s’inscrit dans la lignée des défenseurs robustes de l’Olympique de Marseille. Percutant et costaud, son jeu de tête pourrait être un atout pour l’OM sur coup de pied arrêté et son très bon état d’esprit facilitera sans doute son intégration. Très travailleur, il n’oublie pas d’où il vient et ne fera pas de vague. Pour lui, cette opportunité sonne comme une incroyable chance de changer une nouvelle fois son destin, il a soif d’apprendre.

Côté point faible, il ne faut pas perdre à l’esprit que le jeune joueur comorien n’est professionnel que depuis l’été 2009 et qu’il n’a connu que la Ligue 2. Même s’il a réussi à s’imposer rapidement à Sedan, la marche entre le club ardennais et le club champion de France 2010 est haute, même pour le meilleur arrière droit de Ligue 2. Il arrive clairement en tant que numéro 2 et n’aura, de toute façon, pas de grosse pression sur les épaules. De plus, si ses montées peuvent se révéler très utiles, son repli défensif peut parfois laisser à désirer. Nul doute qu’aux côtés de Rod Fanni, Souleymane Diawara ou encore Nicolas N’Koulou, il saura corriger ses encore trop fréquentes largesses défensives. Il doit encore progresser dans son positionnement défensif et l’alignement, un entraîneur comme Elie Baup peut justement lui inculquer cette rigueur défensive qu’impose la Ligue 1. Ses relances sont parfois approximatives, c’est un aspect qu’il doit encore travailler. Mais que les supporters marseillais se rassurent, si le natif de la Busserine est épargné par les blessures, vu son prix d’achat, il s’avérera sans doute comme l’une des très bonnes pioches de ce mercato olympien. A son arrivée à Sedan, il a déclaré qu’il avait « tout à prouver, mais rien à perdre », un discours qui lui va encore comme un gant sur la cité phocéenne.

sharkfoot

Il portera le n°2.

Article très intéressant sur le joueur.

Il devrait être titulaire demain soir, j'ai hâte !

Beye13 a écrit:

Il portera le n°2.

Le remplaçant d'Azpi est donc là.

D-Drogba a écrit:

Article très intéressant sur le joueur.

Il devrait être titulaire demain soir, j'ai hâte !

Oui il sera titulaire en tant que arrière droit tout à l'heure.

Il a donné une interview dans laprovence du jour, malheureusement je ne pense pas que je l'aurais, donc en voici quelques extraits.

Citation :

"Je vais rapidement entrer dans le vif du sujet, car on compte sur moi. Je vais me concentrer sur ce que je dois faire. C’est un autre niveau, c’est la Ligue 1. J’ai des choses à prouver et il va falloir que je les prouve (...) L’OM, c’est mon club de cœur, forcément. Marseille, c’est ma ville, je suis très fier" @ Kassim Abdallah

Citation :

«Ça va plutôt me pousser à donner le meilleur de moi-même. (…) Je vais essayer de prendre du recul, de ne pas trop me prendre la tête avec ça. Je suis venue à l’OM pour apprendre et progresser, je ne vais donc penser qu’au football. Après la pression qu’il y a autour, je vais essayer de la réduire, j’espère quelle va pas me nuire. (…). C’est que du bonheur, car je suis né ici, je suis issu des quartiers nord. L’OM c’est mon club de cœur, forcément. Marseille c’est ma ville, je suis très fier. (…). «Ma principale qualité c’est la vitesse. je prend beaucoup le couloir, je suis agressif, hargneux et j’aime participer au jeu offensif». @ Kassim Abdallah

Il est pas né à Marseille...

Alors là je suis sur le cul !

Quel match pour une première !

En plus il avait l'air à l'aise techniquement.

J'ai hâte de le revoir.

Pas compris pourquoi il est sorti ?

Sinon début très très prometteur !

Drogbasyl™ a écrit:

Pas compris pourquoi il est sorti ?

Sinon début très très prometteur !

Je pense que le transfert lui a coûté de l'énergie psychologiquement !
Mais très bonne 1ère en effet !

Drogbasyl™ a écrit:

Pas compris pourquoi il est sorti ?

Sinon début très très prometteur !

"Je n'arrivais plus à plier la jambe. Je pense que c'est dû au stress. Je n'ai pas dormi de la nuit." @ Abdallah

Chapeau, Il arrive le vendredi, 3-4 entrainements, 1er match en L1, direct titulaire au Vélodrome. 57 bonnes minutes.





«Je suis né Marseille et donc content d’arriver à la maison. Ça s’est passé très vite. J’étais à l’hôtel en mise au vert avec Sedan. On devait jouer contre Caen et j’ai dû faire vite mes affaires pour rejoindre Marseille et signer mon contrat rapidement pour qu’il soit homologué pour le match de Rennes. Ce n’est que du bonheur de signer un contrat à Marseille, je vis un rêve éveillé en quelque sorte. Je n’arrivais pas à réaliser mais maintenant que j’ai joué mon premier match, c’est le cas. Elie Baup m’a fait de suite confiance et m’a fait comprendre que je pouvais jouer d’emblée. On a parlé tactique, et comment il attendait que je joue. Il m’a expliqué quelques consignes et j’ai senti qu’il y avait une confiance en moi, ce qui m’a permis de faire les choses bien. Je me suis mis direct dans le vif du sujet en 48 heures. J’ai été aussi très bien accueilli par mes coéquipiers, ce qui m’a mis en confiance et qui m’a permis de rentrer sur le terrain sereinement. J’ai essayé de faire le mieux que j’ai pu, ça s’est bien passé avec une victoire au bout, ce n’est que du bonheur.» @ Abdallah

Après il a aussi des entraînements et du temps de jeu avec Sedan ça compte.

Très bonne impression sur ce match. A confirmer sur la durée.

Rσck1 a écrit:

Après il a aussi des entraînements et du temps de jeu avec Sedan ça compte.

Il y'a une différence entre la L1 et la L2 quand même. En plus il joue dans sa ville et tout et tout.

Oui c'est sur, mais il a déjà un certain rythme je veux dire. C'est pas comme si c'était son tout, tout, premier match de la saison.

Oui bien sûr, après avec la pression, le stress, les tremblements dans les jambes ( ) je trouve qu'il s'en sort plutôt bien, même très bien.

Beye13 a écrit:

Oui bien sûr, après avec la pression, le stress, les tremblements dans les jambes ( ) je trouve qu'il s'en sort plutôt bien, même très bien.

Il fait de meilleur centres de Rod Fanni apparemment, en plus ces compas
Très bonne impression pour ce premier match, ça aura de l'allure derrière d'ici peu, vivement cela. J'espère qu'il va continuer sur cette première impression et mettre un peu de pression sur DJ Rod.

Abdallah: "Je n'ai pas lâché les chevaux"

Pour sa première sortie au Vélodrome, Kassim Abdallah a fait bonne figure contre Rennes avant de sortir, victime de crampes. Il commence à prendre ses marques au sein de sa nouvelle équipe.

Comment avez-vous vécu votre première sortie sous le maillot de l'OM ?
Kassim ABDALLAH : J'ai essayé de faire de mon mieux. C'était un peu compliqué. Il y a eu beaucoup de stress car le transfert de Sedan vers Marseille s'est fait rapidement. J'ai dû quitter mon équipe un peu à la va-vite.

Quand avez-vous su que vous seriez titulaire pour ce match ?
J'ai eu une discussion avec Elie Baup. La veille du match, je savais que j'allais jouer. Le coach m'a mis en condition en me parlant tactique. Il m'a expliqué comment il aimerait que je sois placé sur le terrain. Moi, je me suis conditionné pour ce match. A cause du stress de l'événement, je n'ai pas beaucoup dormi. Dans ma chambre d'hôtel, je me disais :" il faut que tu fasses comme ça sur le terrain". Dans ma tête, je me voyais déjà intervenir durant le match.

Vous avez longtemps vécu à Marseille. Qu'avez-vous ressenti au moment d'entrer sur la pelouse ?
J'ai essayé de ne pas me mettre trop de pression. Je ne voulais penser qu'au football et enlever le reste de ma tête. Ça demande beaucoup de concentration. En entrant sur le terrain, je voulais être relâché. J'ai réussi à le faire. Ça m'a aidé même si tout n'a pas été parfait.

"J'étais un peu timoré"

Justement, comment jugez-vous votre prestation ?
J'ai essayé de jouer le plus simple possible. Mais j'ai fait des mauvais choix. Le terrain n'était pas très bon et sur les contrôles c'était compliqué. A un moment donné, je fais une bonne récupération de balle au milieu de terrain mais en essayant d'éliminer un joueur je ne regarde pas autour de moi et je perds le ballon. J'aurais dû le donner tout de suite.

Offensivement, vous pensez pouvoir faire mieux ?
Oui, je n'ai pas lâché tous les chevaux. Dans le secteur offensif mais aussi dans la tenue de balle, j'étais un peu timoré. Ça va venir avec le temps. Si j'arrive à jouer et à enchaîner les matchs, je vais être plus serein.

Globalement, vous êtes tout de même satisfait ?
Dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Il va falloir continuer à travailler. Et pouvoir faire un match entier, ce serait bien.

Vous êtes sorti à cause d'une blessure ?
Non, j'ai eu des grosses crampes. Je pense que c'est à cause du stress. Ça ne m'était jamais arrivé auparavant. J'ai dû sortir car je n'arrivais plus à plier la jambe. Mais ce n'est rien de méchant...

"Nkoulou, c'est la sécurité sociale !"

On a vu Valbuena venir vous parler plusieurs fois. Vos coéquipiers vous ont aidé à trouver vos marques ?
Tout le groupe m'a mis en confiance. Ils m'ont mis tout de suite à l'aise en me faisant comprendre qu'ils avaient confiance en moi. Ça m'a aidé. Je savais que les mecs étaient derrière moi. Ça facilite l'intégration.

Jouer aux côtés de Nkoulou, ça doit également vous rassurer ?
Franchement, oui. C'est la sécurité sociale ! Quand on joue avec lui, on est impressionné. Le mec dégage une telle sérénité... C'est beau à voir. Il joue super simple. Et il est de bons conseils. Ça me fait plaisir de jouer avec des gars comme ça. J'espère progresser encore plus vite à ses côtés.

Vous avez vu la banderole dans les tribunes à votre attention ("Kassim, bienvenue chez toi") ?
Oui, ça m'a fait plaisir. Le public marseillais m'a toujours soutenu. Quand j'ai signé à Sedan, les supporters de l'OM avaient fait une banderole pour moi. Je me sens à la maison. Ça me fait plaisir. Et ça me pousse à me surpasser en donnant le meilleur de moi-même.

"Le travail, c'est le bon dieu"

Votre trajectoire est assez atypique. Comment expliquez-vous votre arrivée à l'OM ?
Depuis que je suis jeune, j'ai toujours travaillé. Et quand tu travailles, tu es toujours récompensé. Le travail, c'est le bon dieu. Moi, je viens de loin. Il y a 5 ans, j'étais chauffeur-livreur. Hier, j'étais à Sedan. Aujourd'hui, je joue contre Rennes au stade Vélodrome avec l'OM qui est un grand club au niveau européen et mondial. Personnellement, je ne pensais jamais jouer ici.

Vous passez de la Ligue 2 à Ligue 1. Le changement doit être radical ?
Sur les transmissions de balles, ça va beaucoup plus vite. Mais il n'y a pas non plus un monde d'écart entre les deux divisions.

Vous vivez un rêve éveillé ?
C'est magnifique. Même dans mes plus beaux rêves, je ne pouvais pas penser que ça pouvait arriver. Je n'arrive pas encore à y croire. Le stade, l'ambiance, et tout... Je commence à réaliser petit à petit. Mais je pense qu'il va me falloir du temps.

Après ce premier match, votre téléphone a dû beaucoup sonner ?
Oui, il est plein à craquer. Il y a beaucoup d'encouragements de la famille et des amis. Ça me fait plaisir. Quand je vois ces encouragements, j'ai encore plus envie de me surpasser.

mediafootmarseille

Abdallah, défenseur le + offensif contre Rennes

Auteur d’une première réussie avec l’OM, la recrue Kassim Abdallah s’est illustré dimanche. Contre Rennes, il a été le défenseur marseillais qui s’est montré le plus créatif offensivement avec deux dernières passes (avant un tir).

:OM.net:

Baup : "Abdallah était courtisé"


Le regard de Baup sur Kassim Abdallah par lephoceen

Tandis que l'arrivée de Joey Barton, recrue phare du mercato olympien, s'est faite en grande pompe, le transfert de Kassim Abdallah a été plus discret. Cependant, l'arrière droit en provenance de Sedan a agréablement surpris tout son monde pour sa première apparition dimanche face à Rennes. Son entraîneur Élie Baup revient sur la dernière recrue marseillaise du mercato.

Élie, que connaissiez-vous de Kassim Abdallah avant qu'il ne débarque à l'OM ?

Élie Baup : "Je l'avais vu l'an dernier en Ligue 2. J'étais présent aux trophées UNFP où il était dans l'équipe type. Je l'ai suivi comme tous les joueurs qui sortent en Ligue 2, auxquels les clubs de Ligue 1 et les clubs étrangers s'intéressent. Il fait partie de ces joueurs qui ont intéressé des clubs au-dessus."

Il vous a surpris sur le terrain ? Vous avez parlé avec lui ?

E.B. : "J'ai parlé avec lui de ce que j'attendais d'un arrière latéral dans notre système de jeu. C'est d'abord une participation offensive importante. De la qualité dans les dédoublements, dans les centres, dans la position haute du latéral. Pour moi le jeu dans des matchs fermés passe par les côtés, par la participation du latéral. Il a ces caractéristiques, car il va vite, il a un bon pied droit. Ensuite il y a ses replacements, ses allées et venues. Puis il y a l'aspect défensif qui est plus lié à une technique de placement qu'il faut travailler."

Il est intéressant dans le jeu, devant la presse, il est plus intelligent qu'il n'y parait ?

E.B. : "(Rires) Mais attention, les autres sont intelligents aussi ! Mais il communique bien, c'est tant mieux pour vous"

:Le Phoceen:

Abdallah «garde les pieds sur terre»

Arrivé il y a quelques jours seulement, Kassim Abdallah fait ses premiers pas dans l’effectif olympien. Sa ville Marseille, son club l’OM, ses ambitions, il a répondu à toutes nos questions.

Kassim le Marseillais

«Je suis né à Marseille dans les quartiers nord, à la Busserine, dans le 14e arrondissement. J’ai donc commencé le foot en benjamins au club de l’US 14e et je jouais souvent au quartier. J’ai eu une enfance heureuse, il y avait une bonne ambiance dans le quartier. C’était agréable à vivre, on y vit bien. J’allais de temps en temps au Vélodrome. J’ai quelques souvenirs de la finale de 93 mais j’étais surtout un très grand fan de Papin et quand il est parti au Milan, j’étais vraiment triste. Même quand on a gagné la finale, j’étais heureux pour mon club mais j’étais triste pour Papin. J’aimais bien aussi l’époque de Drogba car il y avait un bel engouement autour de l’équipe.»

De la CFA à l’OM

«Je n’ai pas eu de déclic dans ma carrière, c’est plutôt un enchaînement de bonnes choses qui me sont arrivées successivement et assez rapidement. J’étais encore à Marignane (CFA) et la personne qui s’occupe de moi m’a dit : «Tu vas faire cet essai à Sedan !» car je ne voulais pas y aller, je ne me sentais pas prêt et je n’y croyais pas vraiment. Il a réussi à me convaincre et j’y suis allé. Et une fois là-bas, j’y suis allé à fond pour ne pas avoir de regrets. Ca a payé. J’ai signé mon premier contrat pro, ils m’ont prolongé, tout s’est enchaîné et aujourd’hui, je suis à l’OM. Que demander de plus !»

"Quand tu es un pur Marseillais, tu sais toute la fierté que l’OM peut apporter aux gens de la ville"

Son arrivée éclair à l’OM

«On avait déjà des contacts auparavant. L’OM me suivait mais il n’y avait rien de concret. D’autres clubs étaient également intéressés par moi comme Naples et Stuttgart mais ce n’était aussi que des discussions. Finalement, l’OM a accéléré les choses et j’ai signé tout de suite ! C’a été très rapide, j’étais en mise au vert avec Sedan pour le match contre Caen et je reçois un coup de fil de mon agent qui me dit «Fais tes affaires, tu pars, tu vas signer à l’OM». C’était le 31 août et il fallait que je descende le plus vite possible pour signer et pouvoir être sur la feuille de match contre Rennes ! Je retrouve ma famille, mes amis et par-dessus tout, je porte le maillot de mon club, de l’OM… C’est trop beau, il n’y a pas de mots. Je réalise petit à petit en venant à l’entraînement, en côtoyant de grands joueurs mais je garde les pieds sur terre. Je sais très bien que le foot, ça va très vite dans un sens comme dans l’autre. Signer à l’OM, ce n’est pas une fin en soi, c’est un début et je vais travailler dur pour être au maximum de mes capacités et l’apporter pour le bien de l’équipe.

Les dirigeants ont été super sympas avec moi, ils m’ont tout de suite mis à l’aise et j’ai vite senti qu’ils avaient confiance en moi. J’ai besoin de ça et je l’ai senti chez Elie Baup et chez José Anigo. Le coach m’a dit que je serai appelé à jouer, qu’il comptait sur moi et ça m’a fait vraiment plaisir.»

Les Marseillais de l’OM

«Les dirigeants essaient peut-être de redonner une identité marseillaise à l’équipe. Quand tu es un pur Marseillais, tu sais toute la fierté que l’OM peut apporter aux gens de la ville. Et quand tu joues, tu as ça dans le sang et tu donnes tout pour être le meilleur sur le terrain.»

Sa première contre Rennes

«J’avais beaucoup de pression dès le matin car je m’étais déjà fait le match dix fois dans ma tête. Mais j’ai arrêté de réfléchir, je me suis dit «fais le truc à fond». C’était un gros challenge car l’équipe tournait bien avec trois matches et trois victoires en L1, je suis titulaire, c’est au Vélodrome : Il faut que ça continue à bien tourner et je dois me mettre direct dans la dynamique positive du groupe. J’ai fait en sorte que ça se passe bien et ça s’est bien passé puisqu’on a gagné. C’était très plaisant. J’ai reçu beaucoup de félicitations et d’encouragement. Ça me fait plaisir et ça me pousse à continuer dans cette voie. Mais je sais que rien n’est acquis et que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je suis là pour ça, je vais poursuivre ma marge de progression car je sais que tout est réuni dans ce club pour progresser.»

Ses objectifs

«Apprendre, écouter et travailler pour continuer sur ma marge de progression. J’espère avoir le maximum de temps de jeu. Même si ça ne dépend pas de moi, je ferai en sorte d’en avoir beaucoup. (Sur une éventuelle titularisation à Nancy dimanche) J’espère bien. Je suis un compétiteur, j’aime jouer et je préfère ça plutôt qu’être sur le banc. Mais il y a des choix, il faut les respecter. Si je suis titulaire, je donnerais tout pour faire un bon match et si je suis remplaçant je l’accepterais. J’ai envie de jouer, d’apprendre et je vais continuer dans ce sens.»

:OM.net:

Touché à une cuisse hier matin, Kassim Abdallah a quitté prématurément l'entraînement. Le latéral droit passera une IRM cet après-midi, mais sa participation au déplacement à Nancy, dimanche à 21h, est compromise.

:La Provence:

Ca commence mal .. J’espère que ce n'est pas trop grave.

J'espère que sa blessure n'est pas grave. Il était plutôt bon avant sa blessure, une pointe de vitesse excellente d'ailleurs.