[Ancien joueur de l'OM] Reynald Pedros

Pedros : "À l'OM, c'était n'importe quoi"

Quand il arrive à l'OM en 1996, Reynald Pedros est un joueur reconnu en France, il débarque du grand FC Nantes, qui régale le football hexagonal.

Le milieu offensif gauche est alors en équipe de France, mais lors de sa signature à l'OM, il déchante vite. Pedros pointe notamment les entraînements jugés trop légers de Gérard Gili, coach de l'époque : "On ne foutait rien. Parfois, à Marseille, c'était 45 minutes de toro et puis vestiaire..." affirme-t-il dans le France Football du jour, dans le cadre de la sortie de son livre : "Le complexe du Canari" aux éditions Idoines.

À l'OM, ses relations avec les supporters sont tendus : "(Les supporters) me disent que la direction leur a demandé de nous faire peur... j'y crois pas... Les mecs nous attendaient dehors. Ils voulaient balancer des fumigènes dans la voiture ! C'était n'importe quoi..." avoue-t-il également.

C'était au bout de 14 journées, lors d'un triste OM-Nantes (0-1) au Vélodrome : "Ce n'était pas des insultes, mais des menaces, il y a eu la trouille, la peur physique, celle qui paralyse" disait d'ailleurs à l'époque Gili. "On voit ça en Grèce en Coupe d'Europe. Là, ils l'ont fait contre leur propre équipe."

De par son statut et son rendement sur le terrain, Pedros était l'une des cibles privilégiées des supporters marseillais. L'histoire entre l'OM et Pedros ne durera que six mois : "Je n'en pouvais plus... Ce n'était pas du foot..." dit-il dans FF. Le point de non-retour avait été atteint lors d'un OM-Bastia (1-0) en janvier 1997. Pedros rate tous ses gestes, se fait sortir à vingt minutes de la fin, adresse un geste d'humeur à la tribune Jean Bouin et se fait huer par tout le stade. Le lendemain, dans la presse locale, il récolte même un mythique 0,5/10 !

Pedros quittera la Canebière pour prendre la direction de Parme. Il enchaînera ensuite les clubs, jusqu'en 2005, où il prendra sa retraite professionnelle. Entre temps, il n'aura jamais retrouvé son efficacité nantaise.

:Le Phoceen:

«  Je comprends José Anigo, il prend un point, le reste il s’en fout. Mais c’est quand même très surprenant de voir un OM qui se prive de Thauvin, alors que c’est une des satisfactions offensives. Il fait jouer Payet plus bas et met André Ayew au milieu, poste qu’il revendique depuis plusieurs mois, il change tout. Cette équipe de l’OM, elle m’emmerde ! Quand on vient pour défendre, ne rien proposé, c’est exaspérant. L’OM a pourtant de la qualité et des atouts offensifs pour faire autre chose. Ils ne peuvent pas proposer ça. » @ Pedros

A son tour de donner son avis sur l'affaire Bielsa / Labrune.

Citation :

« Je vais commencer à bien l’aimer Bielsa parce qu’un entraineur qui marque sa position ça fait du bien. J’en ai un peu marre de tout ces entraineurs qui subissent leur statut de victimes. Ce sont toujours les coachs qui payent en premier, ils ont juste à se taire et à prendre les joueurs qu’on leur donne. Quand tu es entraineur, tu choisis tes joueurs quand même. Bielsa dit qu’il avait donné une liste à Vincent Labrune et qu’il n’en a eu aucun et que le club a pris des joueurs qu’il ne voulait pas. Cela prouve qu’à Marseille il y a un dysfonctionnement entre le président le l’entraineur… Si il n’y a pas de résultats c’est sur Bielsa que l’on va taper. Lui il va continuer à bosser comme ça car ça n’a pas l’air de le déranger. Il va bosser avec les joueurs qu’il a. Il tenait juste à dire qu’il n’avait pas les joueurs qu’il voulait et ça c’est bien. Pour Dòria, on a tous connu ça, des présidents ou des directeurs sportifs qui te disent: « viens dans le club, mais bien sûr que le coach veut. »