[Olympique Lyonnais] Allez l'OL!!

L'amertume de Tanguy

Sidney Tanguy (Photo Presse-Sports) est en colère. Ce mercredi, dans L'Equipe, il confie toute sa rancoeur envers un club qu'il «aime» mais qui l'a fortement déçu au cours des derniers mois et notamment lors du retrait de brassard de capitaine suite à une soirée arrosée. «Il y a eu des gens et des choses que je n'ai pas eu envie de défendre», explique-t-il pour justifier son coup de gueule. Plus que l'acte, il critique la manière: «j'ai l'impression qu'on n'ose jamais me dire les choses ici». Le divorce avec son club semble en tout cas consommé.

«Je ne vois pas ce qui pourrait me donner envie de rester», confie-t-il avant d'évoquer son envie de venir au Paris-SG. Ses relations avec Claude Puel sont également longuement abordées. «Je n'ai pas de rapports, c'est aussi simple que ça», raconte-t-il. Un entraîneur dont les méthodes ne l'ont pas séduit: «Cette gestion humaine peut être efficace avec certains, mais moi, je n'aime pas. Je m'y plie mais je regrette le manque de discussion.» Jean-Michel Aulas n'est pas non plus épargné. «Parfois je suis un peu sauvage, consent-il. Mais moi, je veux juste prouver sur le terrain.»

FF.

Viens à l'OM

il préfère Paris :)

Ca veut strictement rien dire ça de nos jours. Un joueur comme lui, si aujourd'hui on lui propose l'OM ou le PSG, le salaire et le sportif l'enverra à l'OM (qui le convoite tout les ans aussi).

«C'est regrettable. Quand on connait le garçon comme je le connais, on ne peut être que choqué car il a attaqué l'institution OL. Je pense que nous avons fait plus de choses pour lui que pour les pautres. Qu'il fasse maintenant ce genre de déclarations, c'est un peu déplacé, surtout à quelques jours d'un match déterminant contre Marseille. Il a tout gagné avec le club. Mais cela ne lui permet pas de dire n'importe quoi. Il a été maladroit et je ne comprends pas où il veut en venir. Si je me rappelle bien, c'est Claude Puel qui l'a choisi comme capitaine en début de saison, et le club lui a fait une proposition de prolongation de contrat de deux ans parce qu'il avait confiance en lui. Après certains évènements que tout le monde connait, nous lui avons simplement précisé que nous maintenions cette proposition sous réserve qu'il soit exemplaire. C'est vraiment quelqu'un de hors norme sur le terrain, mais aussi en dehors.» @Lacombe a propos de Tanguy

Kevom8901 a écrit:

Ca veut strictement rien dire ça de nos jours. Un joueur comme lui, si aujourd'hui on lui propose l'OM ou le PSG, le salaire et le sportif l'enverra à l'OM (qui le convoite tout les ans aussi).

+1

Seuls les vrais savent ^^

Sid' joue juste au caliméro il nous fait le coup tout les ans.... il a parlé quand c'etait Houiller, quand c'etait Perrin... y'a eut son embrouille avec Juni, la saison derniere il a fait un appel du pied au PSG, la encore une fois..... y'a un ou deux ans encore il se plaigner d'Aulas c'est tout le temp le meme cinéma.... en plus il se met des mines devant tout le monde, sa réputation est plus a faire, franchement y'a rien a redire sur le fait qu'il soit privé de brassard, j'voit pas pourquoi Puel aurait a en dire plus, c'est un grand garçon Sidney il sait ce qu'on lui reproche pas besoin d'en dire plus.

En plus il se plaint que les gens ne disent pas les choses au club mais il fait exactement pareil, a chaque fois qu'il a un probléme il va le balancer dans la presse au lieu de s'expliquait.... faite ce que je dit et pas ce que je fait....
Il parle de respect par rapport au fait de n'avoir pas parler de ça avant le réal mais a ce que je sache la saison est pas finit et on a de grosses echéances en vu!!!!! qu'il le fasse avant le réal ou maintenant ça revient au meme!!!

Franchement on aime tous Sidney a Lyon moi le premier, on lui doit beaucoup de choses comme il en doit beaucoup a l'OL, ça restera un des grand joueurs de l'OL, il a marqué l'histoire du club.... il m'a fait kiffer avec ces buts sortit de nul part parfois mais il faut avouer que quand il s'y met c'est aussi un gros casse couille.... remarque c'est aussi pour ça qu'on l'apprecie aprés tout.....

Kevom8901 a écrit:

Ca veut strictement rien dire ça de nos jours. Un joueur comme lui, si aujourd'hui on lui propose l'OM ou le PSG, le salaire et le sportif l'enverra à l'OM (qui le convoite tout les ans aussi).

LEs coktail et la teuf l'enverront a Paris aussi...

Koné le feu-follet a écrit:

«C'est regrettable. Quand on connait le garçon comme je le connais, on ne peut être que choqué car il a attaqué l'institution OL. Je pense que nous avons fait plus de choses pour lui que pour les autres. Qu'il fasse maintenant ce genre de déclarations, c'est un peu déplacé, surtout à quelques jours d'un match déterminant contre Marseille. Il a tout gagné avec le club. Mais cela ne lui permet pas de dire n'importe quoi. Il a été maladroit et je ne comprends pas où il veut en venir. Si je me rappelle bien, c'est Claude Puel qui l'a choisi comme capitaine en début de saison, et le club lui a fait une proposition de prolongation de contrat de deux ans parce qu'il avait confiance en lui. Après certains évènements que tout le monde connait, nous lui avons simplement précisé que nous maintenions cette proposition sous réserve qu'il soit exemplaire. C'est vraiment quelqu'un de hors norme sur le terrain, mais aussi en dehors.» @Lacombe a propos de Tanguy

Très bonne réponse

Tapie : "J'ai mis Aulas en place !"

Dirigeant de la période dorée de l'OM, Bernard Tapie évoque le président tout-puissant de l'OL



Chaque jour avant le choc OM - Lyon, LaProvence.com vous propose de retrouver l'avis des anciens présidents olympiens au sujet de Jean-Michel Aulas. Dirigeant de la période dorée de l'OM (1986-94), Bernard Tapie inaugure cette série. Mais hors de question pour lui de parler de l'OM : "Je n'ai pas été président assez longtemps pour m'exprimer sur le club, lâche-t-il plein d'ironie avec la gouaille qui le caractérise. Il faut demander à tous les mecs qui s'y connaissent." En revanche, quand il s'agit d'évoquer le boss de l'OL, "Nanard" se laisse aller.

Quel regard portez-vous sur Jean-Michel Aulas ?
Bernard Tapie : Lui, c'est un mec bien. C'est moi qui l'ai installé à Lyon. Nos deux sociétés étaient sur les mêmes marchés à Lyon. Je trouvais déjà à l'époque qu'il s'agissait d'un type formidable. Lui avait envie de rentrer dans le milieu du football. Il tournait autour, il en mourait d'envie... Du coup, à mon niveau, j'ai fait ce qu'il fallait pour le mettre en place. Je lui ai fait rencontrer les décideurs, on a fait quelques conférences ensemble. Et il s'est retrouvé à la tête du club.

Justement, que pensez-vous de ce qu'il a accompli à la tête de l'OL ?
B.T. : C'est simple : il a pris un club qui était une épave et il en a fait le N.1 en France. Ce qui est intéressant, c'est qu'il a bâti le club exactement comme il fallait le faire. Je pense qu'il est parti pour y être jusqu'à temps qu'il en ait marre...

Il a fait un travail sérieux, en profondeur et intelligent. Il a un seul défaut : ne pas avoir suivi mes conseils (rires). Je lui ai dit à plusieurs reprises de ne pas vendre ses meilleurs joueurs pendant deux saisons consécutives. Il ne m'a pas écouté. Notamment l'année où l'OL possédait des mecs comme Essien, Malouda et compagnie. S'il ne les avait pas vendus, je suis persuadé que Lyon aurait déjà gagné la Ligue des champions.

Comment jugez-vous son influence au sein du football français ?
B.T. : Je ne sais pas car je ne suis plus dans ce monde-là. Ce qui est sûr, c'est qu'on lui prête plus qu'il n'en a... Je me souviens surtout de la période avec Noël Le Graët, lorsque ce dernier l'a introduit dans les instances. Mais c'était pour le bien de tout le monde.

On dit souvent que l'OL manque de chaleur, à l'image de son président...
B.T. : Je ne trouve pas qu'il y a moins de chaleur chez lui... Vous savez, la chaleur lyonnaise est aussi bonne que la marseillaise. Alors, elle est peut être moins exubérante, mais elle est sans doute plus profonde. Il faut se méfier des chaleurs superficielles, je sais de quoi je parle...

laprovence

Je la trouve un peu bizarre cette interview de Tapie qui dit que du bien sur Aulas alors que la saison derniere il l'a attaquait plusieur fois....

Puel et les «paradoxes» de Tanguy

Un ton en-dessous. Alors que Bernard Lacombe, le conseiller du président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait vivement réagi jeudi à l'interview de Sidney Tanguy le matin même dans L'Equipe, Claude Puel, le manager de l'OL n'a pas été très bavard sur la sortie médiatique de son joueur. Dans le journal, l'attaquant international déplorait les conditions du retrait de son brassard de capitaine, en octobre 2009, mais aussi le management de Claude Puel et le traitement que lui réserve le club. Pour mémoire, Tanguy avait été aperçu en état d'ivresse au Grand Prix de Tennis de lyon, ce qui l'avait privé du capitanat.

«Ce qui me gêne le plus, répond Puel dans L'Equipe, jeudi, c'est de faire ce genre de déclaration à ce moment-là. L'argument du bon moment ne m'a pas convaincu.» Bernard Lacombe avait dit la même chose sur le site Internet du club. Puel, sans doute soucieux de préserver le vestiaire, où Sidney Tanguy a de l'influence, n'en a pas dit tellement plus. Il a indiqué que le club avait proposé à Tanguy de reprendre le brassard courant janvier et s'est étonné que son joueur soit passé de la posture de coupable à celle de victime. Selon lui, «il vit avec ses paradoxes». Une chose est sûre, selon son entraîneur, Tanguy ne sera pas pénalisé pour ses déclarations «car (...) des sanctions pénaliseraient le groupe».

L'equipe.fr

Ne soit pas étonné, Tapie et Aulas, ils sont main dans la main c'est comme ça.

Quelque part la réussite du club lyonnais c'est grâce à Tapie. Sans son aide il n'aurait jamais été président.

Mais bien sur

C'est dur à avaler hein.

Pourquoi ça serait dur??

J'en est particulierement rien a secouer en fait.... t'essaye de te dire que Tapie = l'OM et que c'est en fait grace a l'OM que Lyon en est la??

Vous savez, la chaleur lyonnaise est aussi bonne que la marseillaise. Alors, elle est peut être moins exubérante, mais elle est sans doute plus profonde. Il faut se méfier des chaleurs superficielles, je sais de quoi je parle...

Et sinon j'avait pas percuté sur le coup mais elle vous fait pas mal au c*l cette déclaration sérieux?!!

C'est parceque le Vélodrome n'est pas fermé.

Beye13 a écrit:

C'est parceque le Vélodrome n'est pas fermé.

Aucun rapport avec la déclaration!!

Franchement la je te décerne le trophée du répondage a coté de la plaque!! trop fort histoire d'éviter le sujet, du grand art

C'était volontaire.

J'avait bien comprit

Mais tu t'en sortira pas comme ça, alors vous en dites quoi??

RAB.

Que Tapie n'est plus dans le coup, qu'il est finit, rouiller et qu'il raconte n'importe quoi.

Honnêtement je m'en fou, on a un axe d'élite avec vous, vous êtes nos amis.

Beye13 a écrit:

Que Tapie n'est plus dans le coup, qu'il est finit, rouiller et qu'il raconte n'importe quoi.

Honnêtement je m'en fou, on a un axe d'élite avec vous, vous êtes nos amis.

Bien répondu

« Tout le monde était content, sauf les entraîneurs et les gardiens de but. Je crois quand même que Didier Deschamps était un peu devenu fou, il marque cinq buts à l'extérieur et il trouve le moyen de ne pas gagner ! Cela dit, on aurait fait ça à Fleury Di Nallo (ancien entraineur de Lyon) à l'époque, cinq buts à l'extérieur sans gagner, il aurait été capable de laisser ses défenseurs en prison sans manger pendant une semaine… » @ Lacombe

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Cissokho et Delgado incertains

Pour des coups reçus à la cheville, Aly Cissokho et Cesar Delgado n'ont pas pu s'entraîner normalement cette semaine et restent incertains pour le déplacement à Marseille, dimanche (29e journée). Les deux joueurs n'ont cependant pas semblé trop souffrir à l'occasion du tennis ballon effectué ce vendredi. Autres pépins : Maxime Gonalons a été victime d'une gastro-entérite cette semaine mais a également pu également s'entraîner ce vendredi. En revanche, Kim Källström, qui a reçu un coup de Jérémy Toulalan à la cheville mercredi, est resté en soins, tout comme Lisandro. Encore blessés, Jean II Makoun et Jean-Alain Boumsong ne seront pas du match au Vélodrome. Michel Bastos, qui a repris la course et retouche le ballon, sera sans doute trop juste pour faire partie du groupe. - S. L., à Lyon

lequipe

Se serait bien qu'ils jouent pas les incertains

«Le titre, difficile pour nous»

Si Lyon peut «jouer dans la cour des grands» en C1, ses chances de remporter le titre restent minces, nous dit Bernard Lacombe avant le déplacement à Marseille, dimanche.

«Bernard Lacombe, Lyon-Bordeaux en quart de finale de la Ligue des champions, doit-on se réjouir ou regretter un tel tirage ?
Réjouir, regretter, ce sont des mots forts. C'est juste un peu bête de retrouver deux clubs français l'un contre l'autre, mais c'est le tirage, c'est comme ça... Espérons désormais que ça sera un grand match. C'est important pour revaloriser le niveau du championnat français et montrer qu'on n'est pas si loin des autres. Je pense notamment à l'Espagne qui, pour moi, est au-dessus.

Au moins, votre souhait d'éviter l'Inter et le Barça a été exaucé...
L'Inter ? Non, ça, pour nous, ça va. Aujourd'hui, les plus costauds, ce sont Manchester United et le Barça.

Quand on a sorti le Real au tour précédent, fonctionne-t-on toujours au «match par match» ou bien commencez-vous à croire que Lyon peut aller au bout ?
Le Real, c'est terrible de dire ça et je le dis sans prétention, mais c'est une équipe qui nous a souvent réussi, encore cette année. Pour nous, c'est un match référence au même titre que celui à Liverpool. Ça doit nous faire croire en nous et nous donner de la confiance pour la suite. On peut jouer dans la cour des grands, être dans les quatre.

Pas dans les deux ?
Le Barça et Manchester United, qui dominent le foot, vous répondront de la même façon. Même si leur talent est énorme, la vérité d'un match n'est jamais la même. En vingt ans de carrière, des gens qui prétendaient avoir la science infuse, j'en ai entendus et tellement se sont trompés... Aujourd'hui, je sais simplement qu'on est bien revenu après une fin d'année 2009 très difficile. Il faut que ça continue.

Celui qui va gagner va tirer un gros avantage, mais il n'y aura rien de définitif. Le vrai souci, c'est le calendrier démentiel auquel on est confronté.

Début février, vous dénonciez le «jeu mièvre» de votre équipe. Votre jugement a-t-il évolué depuis ?
C'est mieux, mais ce n'est pas extraordinaire. Le problème, c'est qu'on était plus dans la réaction que dans l'action. On n'offrait pas assez de solutions au porteur de balle... Aujourd'hui, le groupe vit bien. Avec l'ambiance qui y règne, ça va encore évoluer positivement.

Les déclarations de Sidney Tanguy dans L'Equipe, mercredi, ne risquent-elles pas au contraire de le déstabiliser ?
Non, les joueurs ont assez d'expérience. Sidney avait besoin de se soulager, il a dit ce qu'il avait à dire même s'il l'a fait de manière maladroite. On s'est dit les choses. C'est du passé maintenant.

Dimanche, vous vous rendez à Marseille. Le titre peut-il déjà se jouer au Vélodrome ?
Celui qui va gagner va tirer un gros avantage, mais il n'y aura rien de définitif. Le vrai souci, c'est le calendrier démentiel auquel on est confronté. En plus de Marseille et de la Ligue des champions, on va jouer Lille, Rennes, Monaco, Bordeaux, Auxerre et Montpellier alors que l'OM et le LOSC ont, eux, été sortis de l'Europa Ligue. Il faut espérer qu'ils ne soient pas trop trop frais, mais, je vous le dis dès maintenant, le titre, ça va être très très difficile pour nous.

L'an dernier, Marseille-Lyon vous avait en quelque sorte permis de choisir votre successeur...
(Il coupe) Oui, Benzema et Juninho étaient encore là et ils avaient fait basculer le match sur des exploits individuels. Aujourd'hui, c'est plus compliqué. Ça va être un match terrible, dans une ambiance très chaude, avec la pression du Vélodrome. On espère être à la hauteur».

lequipe

Diouf : "Aulas ? Un menteur-bluffeur qui défend son club bec et ongles"

Dirigeant olympien de 2005 à 2009, Pape Diouf évoque le boss tout-puissant de l'OL.

Chaque jour avant le choc OM-Lyon, LaProvence.com vous propose de retrouver l'avis des anciens présidents olympiens au sujet de Jean-Michel Aulas. Si Jean-Claude Dassier n’a pas souhaité s’exprimer, d’autres l’ont fait. Après Bernard Tapie, Jean-Michel Roussier et Christophe Bouchet, c'est au tour de Pape Diouf d'évoquer le boss tout-puissant de l'OL. Dirigeant olympien de 2005 à 2009, il a eu des échanges savoureux avec JMA.

- Quel regard portez-vous sur Jean-Michel Aulas ?

Pape Diouf : Je n’ai pas de regard particulier sur lui mais c’est quelqu’un qui a fortement réussi à la tête de son club. Il faut reconnaître aussi qu’il a eu le temps, puisqu’il a bénéficié de plus de 20 ans pour mettre en place ce qu’il a fait. Concernant l’homme, c’est quelqu’un de très contrasté. Il peut dire blanc le matin et noir l’après-midi. Mais il a quelque chose que j’apprécie chez lui : il défend son club bec et ongles. C’est aussi un homme qui connaît les règles du jeu, dans le sens où il attaque et critique beaucoup, mais il accepte de recevoir et d’encaisser les coups.

- On connaît vos passes d’armes entre lui et vous. Que retenez-vous de tout ça ?

P.D. : C’est vrai qu’on a eu des échanges aigres-doux. Mais après, si on se rencontrait, c’était comme si rien ne s’était passé. C’est appréciable car ce n’est pas le cas de tout le monde. Mais attention, ce n’était pas un jeu entre nous. Chacun d’entre nous avait la volonté farouche de défendre les intérêts et les couleurs de son club. Personne ne faiblissait quand les coups étaient portés. Après, il y avait entre nous une sorte de considération. Lorsqu’on se rencontrait, on se disait bonjour avec courtoisie. D’ailleurs, c’est quelqu’un qui sait accueillir les gens. Quand vous allez à Gerland, il reçoit ses visiteurs avec beaucoup d’égard. Et puis, quand je suis parti de l’OM, il a été un des rares dans le métier à me témoigner son amitié. Je n’oublierai pas.

- Y a-t-il une anecdote qui vous reste particulièrement en mémoire ?

P.D. : Il n’y en a pas vraiment. (Il hésite puis reprend) Jean-Michel Aulas sait utiliser tous les leviers pour planter ses banderilles là où il faut. Ceci dit, je me souviens de cette histoire du FAP (Football avenir professionnel *). Aulas avait été très fin car il avait monté contre moi l’ancien directeur général de l’époque (Thierry de La Brosse, ndlr) et le conseil de surveillance (via Mehdi El Glaoui, ndlr) pour que l’OM fasse partie de cette association. Moi, j’avais dit "niet". Les échanges ont été durs à ce moment-là.

Cela a aussi été le cas pour l’affaire rib€ry. Aulas pavanait en disant qu’il ferait venir le Boulonnais à Lyon alors que je lui avais dit qu’il en était hors de question. Lui prétendait qu’on ne pouvait pas garder un joueur contre son gré, moi je lui répondais que rib€ry n’irait pas à Lyon…

C’était des moments assez compliqués, durs. Mais, finalement, j’ai eu raison dans les deux cas. En fin de compte, j’ai toujours fait plier Aulas (FAP, affaires rib€ry et Ben Arfa), contrairement à ce que les gens ont pensé. Malgré tout, ces échanges étaient savoureux.

- Comment jugez-vous son influence au sein du football français ?

P.D. : Il a la même influence que Roger Rocher au temps du grand Saint-Etienne, que Claude Bez a eu avec le grand Bordeaux, que d’une manière ou d’une autre Bernard Tapie a connu au moment du grand OM ainsi que Jean-Louis Campora avec le grand Monaco. C’est logique et légitime que celui qui a été 7 fois de suite champion de France jouisse d’une influence au sein du football national.

Il faut lui reconnaître une chose unique et rare : Aulas ne manque aucune séance de travail avec les instances. Il est partout et participe activement au débat d’idées ! A la Ligue, à la Fédération, au Bureau, dans les commissions : il est vraiment partout ! Et comme il fait partie de toutes les instances, je vous laisse le soin d’imaginer le nombre de séances auxquelles il participe… C’est aussi pour ça qu’il a réussi quelques coups : contrairement aux autres qui étaient absents, lui était là pour obtenir gain de cause !

- On reproche souvent à l’OL de manquer de chaleur, à l’image de son président…

P.D. : C’est surtout qu’Aulas est à l’image de sa ville, de son métier de vendeur d’ordinateurs. Je le taquinais de temps en temps là-dessus mais ce n’est pas très important. On ne se refait pas, chacun est comme il est.

- Vous nous avez parlé de ses qualités. Quels seraient ses défauts ?

P.D. : Menteur et bluffeur ! Avec lui, il y a toujours une différence entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. Quand il vous dit quelque chose, il faut y croire à moitié… Voire ne pas y croire du tout ! Voilà, c’est surtout le mensonge que j’apprécie le moins chez lui.

(*) L'Olympique lyonnais avait publié en octobre 2007 un communiqué annonçant "qu'un représentant issu du club de l'OM avait été porté à la vice-présidence" du FAP, organisme censé défendre les intérêts des clubs français en vue de la répartition des droits tv. "Quiconque a pu parler au nom de l'OM ne l'a fait que par usurpation", s'était empressé de souligner Pape Diouf. Le représentant olympien à cette réunion n'était autre que Mehdi El Glaoui, alors président du conseil de surveillance, qui démissionna quelques semaines plus tard.

La Provence