Au lendemain de la claque reçue au Vélodrome face à la Lorient (3-0) et avant un déplacement à Bastia, mercredi, les joueurs de l’OM ont eu une longue explication ce lundi, avant leur séance d’entrainement.
Les Marseillais avaient pris l'habitude des réunions de crise la saison passée. Le vestiaire olympien a remis le couvert, lundi, au lendemain d’un nouveau revers cinglant à domicile contre Lorient (3-0). Sous les yeux du staff, les joueurs ont vidé leur sac, retardant la séance d’entrainement de trois-quarts d’heure. Le gardien et capitaine Steve Mandanda, qui avait quitté le Vélodrome de peur « de trop en dire » dimanche, a pris la parole avant que les cadres du vestiaire ne pointent du doigt le manque de volonté de certains joueurs.
« Ça fait du bien de se parler, raconte un Olympien impliqué dans cette mise au point virile. Parfois, on joue trop cool. Ce n'est pas normal. Certains manquent de tempérament, de caractère, même s'il ne s'agit pas de pointer du doigt les fautifs. » Selon nos informations, des joueurs comme Abdallah, Morel, voire Amalfitano, Kaboré et Rémy, souvent branchés sur courant alternatif, étaient dans le viseur.
Labrune énervé, Barton aussi
Elie Baup a volontairement laissé le groupe crever l'abcès. « Il ne faut pas avoir peur de se dire les choses pour évacuer, confiait l’entraineur marseillais quelques minutes plus tard en conférence de presse. Il n’y a rien de pire que de dire des choses dans le dos de son voisin. Je préfère qu’en face, on se "tape dessus", pour derrière essayer de repartir ensemble.» Même Joey Barton, en anglais dans le texte, a eu du mal à contenir sa frustration : « Il était très énervé, raconte un membre du vestiaire. Lui, c’est toujours un guerrier. Il ne comprend pas que l'on puisse entrer sur le terrain sans se défoncer. »
Autre colère, celle de Vincent Labrune à l’issue d’OM-Lorient. Le président olympien est descendu dans le vestiaire très énervé et déterminé à faire passer un message : « Quand on perd 3-0, il n'y a pas d'excuse. Il n’y avait pas d'envie, pas d'engagement », a-t-il soufflé en substance à un vestiaire sans voix. Avant d'ajouter qu'il était prêt à prendre pour lui la fronde des supporters...à condition que ses joueurs "réagissent, et vite!"
Joint par RMC Sport, il n'a pas souhaité s'étendre sur cette intervention. Il promet qu'il n'y a « pas péril en la demeure » car l'OM reste sur le podium et que quatre joueurs cadres manquaient à l'appel contre les Merlus (Gignac, Cheyrou, Fanni et André Ayew). Dans le vestiaire de l'OM, il se murmure pourtant que certains tauliers du vestiaire ont directement avoué à leur président qu'ils avaient besoin « de renforts ». Le président le sait. Mais le classement à la trêve pourrait être un argument de poids pour tenter de convaincre Margarita Louis-Dreyfus, l'actionnaire, de remettre la main à la poche.
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Cheyrou encore épargné, surpris de voir Morel alors qu'il est bon sur le terrain, par contre pas surpris de voir Rémy.