S'il est un secteur où, cette saison, la concurrence sera particulièrement féroce, c’est bien à la récupération. Avec
Cana le capitaine,
Cheyrou le métronome,
M’Bami le spécialiste et
Kaboré l’espoir, l’OM tient en effet quatre titulaires en puissance. Quatre milieux et une nouvelle hiérarchie à définir pour
Éric Gerets, qui doit résoudre un problème de riche ; à l’heure où le club olympien est appelé à jouer sur plusieurs tableaux, sûr que l’entraîneur belge saura donner une chance, et du temps de jeu, à chacun.
Si
Cheyrou fait justement remarquer que ces mêmes joueurs étaient déjà tous là en 2008, il convient de noter que, depuis, de nouveaux éléments sont apparus.
À commencer par le rôle de
Cana, a priori moins souvent appelé à jouer les pompiers de service dans l’axe central défensif après les arrivées d’
Hilton et
Erbate. Le retour de
Rodriguez, conjugué aux solutions
Zubar,
Civelli et
Givet (s’il reste) devraient permettre à l’Albanais de se concentrer sur son poste de prédilection, juste devant la défense. Une arrière-garde où le Marocain, placé à la gauche du Brésilien, a vite pris ses marques. Et même s’il peut dépanner sur le flanc gauche,
Erbate a une priorité : rendre l’axe central infranchissable.
Concernant
M’Bami, son statut a changé au fil des mois. Sous contrat jusqu’en juin 2009, il n’a pas reçu de prolongation et a songé un temps changer d’air. Un temps révolu, selon
Pape Diouf. "
À l’OM, les joueurs ne décident pas quand ils partent. Il n’est pas à la rue, ce n’est pas la fin du monde. Alors il restera si on n’a pas la certitude de le remplacer, comme pour Cissé", a glissé hier le président.
Longtemps en retrait par rapport à ses prestations sous le maillot parisien, le Camerounais a haussé son niveau de jeu au point d’être considéré comme le parfait complément de
Cana, avec lequel il faisait la paire au PSG. Sa percussion est son principal atout, à l’inverse de ses relances, imprécises.
Un potentiel technique loin, très loin de celui du cadet des frères
Cheyrou. Sauf que l’ancien Auxerrois a pris du retard, en raison d’un coup reçu au mollet.
S’il devrait débuter samedi à Rennes sur le banc, son agressivité témoignée hier à l’entraînement est un signe fort de sa détermination à très vite regagner ses galons de titulaire. La qualité de sa frappe de balle l’autorise aussi à un tel dessein.
Kaboré, le dernier de la bande, est assurément le moins connu. Lui qui peut suppléer
Bonnart sur le flanc droit -"
si je dois servir l’équipe, je le ferai" - n’est pas le moins ambitieux. Il a tenu à le rappeler, hier. "
On sent chez tout le monde une forte envie de jouer ; quand le coach fait deux équipes, on donne tout pour montrer qu’il peut compter sur nous, explique le Burkinabé, âgé de 20 ans. Moi, je ne suis plus un apprenti, je veux jouer même si me trouver en concurrence avec ces trois joueurs d’expérience, c’est déjà énorme !" Un adjectif qui illustre bien la densité du milieu olympien.
Points forts et points faibles des joueurs :Charles KaboréLorik CanaModeste M'BamiBenoît CheyrouArticle laprovence